trimestre I-
PROVINCES ILLYRIENNES.
N. î;
TELEGRAPHE OFFICIEL.
Trieste, samedi 16 mars 181 j.
ANGLETERRE.
CHAMBRE DES COMMUNES.
séance du 20 fevrier. Sur la motion du chancelier de l'échiquier , les e'tats de l'armée et de la marine sont renvoyés au comité des subsides. La chambre se forme alors en comité de subsides.
M. ïorck se leve et demande que ia chambre vote un nombre de matelots égal au nombre voté l'année dernière, le nombre voté l'année derniere étoit de 145,000 matelots, y compris 31,400 soldars de marine; M. Yorke pense que quoique nos succès dans les mers de l'Inde pussent nous permettre une réduction dans nos forces , néanmeis , d'après l'état du nord et de l'est de l'Europe , il ne seroit pas prudent de faire une réforme considérable dans notre marine. Il s'esr introduit l'année dernière un changement dans la manière dr voter le subside pour la marine: on a jugé convenable de distinguer les vivres de l'entretien; M. Yorke adoptera pour cette année la mêmr distinction. Aujourd'hui le nombre des marins excède le nombre demandé, à cause des volontaires qui ont fait partie de l'expédition de l'Escaut; toutefois les arrangemens néc«J>sairrs seront pris pour que le nombre d' hommes employés au service de mer n'excède pas , pour l'année i8ei, m5»00o individus.
On ne peut que déplorer combien nous avons été trompés, en tout point, dans notre attenre : on nous assuroit , l'année dernière, que le bassin de ïlessingue étoit détruit, et aujourd'hui on nous annonce que l'ennemi y rassemble ses
forces.
M. Whitbread , soutient que notre expédition dans l'Escaut n'a eu aucun des résultats avantageux qu'on lui a prêtés, et que nous sommes obligés d'avoir devant ce fleuve le même nombre de vaisseaux et de matelots qu'auparavant ; la chambre vote, sur U motion de M.Yoïke, les sommes suivantes
pour la marine :
Pour l'entretien .	. . .	j,j4s»7><> iteri.
Pour les vivres	.	.	.	»	4*°*°>®00
Tour l'artillerie .	,	.	*	<59,759
8,005,409 steri»
Lord Falmerston demande que la chambre vote une somme de 3,000,000 steri, pour l'armée de terre de S. M., et t,oo®,ooo steri, pour la milice de la G rande- Bretagne et l'Irlande.
M. Whitbread desire savoir du noble lord si c'est son intention de proposer quelque changement dans le système de la milice locale.
Lord Palmerston répond que l'intention du gouvernement est de réduire le nombre des jours de présence sous les drapeaux, de trois semaines à quinze jours, pour tous les hommes , à l'exception de ceux qui n'ont pas été exercés l'année dernière.
M. Wharton présente le bill annusi He l'échiquier, pour
autoriser suivant l'usage, l'émission de ses billets; savoir 1.0 pour une somme de 10,5000,000 liv. steri.; 2.0 1,500,00» ^iv. steri.; j.o 8,000,000 liv. steri, applicables aux billets flottans ; et, de plus, pour une somme de io7,}îo liv. steri, applicables au paiement des annuités-
La chambre se reforme, et ordonne que le rapport lui sera présenté , après quoi elle s'ajourne.
Du 21 Une deputation des nëgocians dont les intérêts sont liés au sort des navires sous pavillon hambourgeois , brêmois et pappenbourgeois , qui viennent d'être relâchés dans nos ports, s'est rendue hier auprès des lords du bureau de commerce. Ceux-ci lui ont confirmé que l'ordre de lever l'embargo mis sur ces bâtimens avoit été donné; mais ont ajouté qu'ils ne pouvoient faire voile que sur leur iest, et que pour rentrer dans un port anglais, ils devront être munis d'une licence du gouvernement, qui ne sera accordée qu'à un sujet anglais, véritablement intéressé dans la cargaison du navire. Tout autre licence ne peur et ne doit être res„ pectée.
Les négocians paroissent croire, d'après les lettres qu'il ont reçues, que les marchandises coloniales seront admises en Russie en payant les droits fixés, et qu'on ne perdra point les cargaisons qui ont été séquestrées : ce qui est d'une grande importance pour les compagnies d'assurance.
Voici .la liste de la flotte de Toulon , d'après nos recon-noissance's du u décembre dernier:
Le Maestueux de uo canons; ÏAusterlitiL, de **o; le Commerce de Paris, de 120; le Wagram , de no; (vient d'être lancé) le Donawert, de 80; l'Uim, de 74 ; le Danube , de 74; lt Breslau, de 74 i le S uff r en, de 74 ; le Génois, de 74 , le Magnanime, de 74 i ÏA]axr de 74 i I* Bor.e, de 74; l'Aunibal, de 74; le sceptre, de &a (vient d'être lancé); la Pénélope, de 40 i l<* Pomene, de 4$ ; la Pauline, de 40^ l'Amelie, de 40; l Incomparable, de 40 ; la Tamise, de 3*; l'Adrienne, de 40; la Pr oser pine, de 32 (prise anglaise); Im Victorieuse, de 22; la Nourrice de 800 tonneaux, flutt» armée; la Baleine, id. i la Dur ance , id.
A Cprfou : la Danae , de 40 canons; la Flore de 40.
A Livourne er Gênes: la Sibylle, de 18 canons; la Coureuse, de 16 -, l'Endymion, de 16 , ie Janus, de la Li-g urie de i<f.
AU Port-"Yendres • la Tactique, de aa canons; U Flèche, schooner de 10 ; deux vaisseaux russes de 74 , hors de service.	(Moniteur.)
Windsor, le 20 février. „ S. M- se trouve dans un état très-favprable , quoique , d'après sa nature, son indisposition n'éprouve que peu de changement d'un jonr à l'autre. "
Le duc d'Albuquerque, ambassadeur d'Espagne auprès de s. H.» vient de mourir après une courte, mais violente maladie.
TURQUIE. Constanti no pia 10 fevrier. la «ortie dis grains est t ou*
Sé
I	v
jours prohibée. Certe défense s'exécute avec un telle rigueur, que le chargé d'affaires d' Angleterre', M-, Catining, n'a pu obtenir qu'avec une peine extrême d'acheter les provisions de farine nécessaires pour la flotte anglaise qui est dans la Méditerranée.	( Journ. de l Emp )
RUSSIE.	4 ^
Tfttrihourg , le »5 février. On a eéltbré ici le 25 du mois dernier , l'annivessaire de la naissance de S. M. l'Impératrice Elisabeth. Toutes les personnes qui sont admises à la cour se sont rassemblées le matin au palais d'hiver pour assister à l'office divin, après lequel tous les personnages mar-quans de la cour et les ministres étrangers ont présenté leurs félicitations à L. M- 11 y a eu graqd couvert dans les ap< partements de l'Impératrice Marie , et spectacle le soir au théâtre de l'hermitage.
/
JLe même jour, Zarevitsch de Grusinie , Julon Iraklye-vitsch, a été présenté à S. M. I. (Gax, de Francf.)
AUTRICHE.
Vienne , 7 mirs. La nation montre le plus gsand zèle pour améliorer l'état des finances. JDe toutes parts on envoie des contributions volontaires à la caisse d'amortissement; la JBohême et la Moravie ont déjà paye' j millions par antica pation sur la contribution qui ne devoit être payée qu'au commencement de mai.
Il vient de se faire uu grand changement au conseil au> lique de guerre. A l'avenir il n'y aura que quatre gène faux et co iae.rlers eu mêine-tems ; ils auront voix decisive au conseil ; mais, .comme sous le régne ds Marie-Thftrese , ce terònt uniquement les conseillers noh militaires qui auront Ja direction des bureaux.
l'ar une nouvelle ordonnance du ministère de la guerre , vingt hommes par escadron seront iiceneics dans jouj les ré-gimens da cavalerie jusqu'à la hn de «jjm. Leur service sera fait par vingt hommes d infanterie.
Vu 8 mars. S. M. a fait connoître, par un billet écrit de sa propre main à la princesse Caroline de Lobkovitz, sa pleine satisfaction de toutes les mesures deja prises par l'association des Dames nobles, qut s'est récemment etablie ! pour porter des secours aux véritables indigens ; elle promet toute sa protection a cette société bienfaisante, à la tète de laquelle se trouve la princesse Lobkovitz.
— La Regence des états a accordo le brevet de fabricant avec tous les privilèges et prérogatives qui y sont attachés , aux fabricants Nicolas Yeith passemenrer, dont les belles fabriques de galons en or et en argent sont si connues, et Jean Weinbrenner et compagnie, inventeur d'une peudre pdur dorer les bronzes.	(G«*, de Vienne.)
RAVIE R E.
Munich, m février. Le roi vient de rendre un décret portant que vu l'augmentation des dépenses que les circonstances occasionnent à PEtat, la taxe sur la dréche, qui est de 57 kreutzer , sera augmentée de i» kreutzers. (J.delE.)
GRAND-DUCHE DE FRASLCFORT.
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Francfort, x 7 fevrier. Plusieurs nouvelles ordonnances sur différentes parties d'administration ont été publiées récemment dans le royaume" de Westphalie.
La maison d'Arnstein de Vienne a fait publier la récla-
mation suivante dans les journaux d'Autriche : " La nouvelle tirée de la gazette de Hambourg et insérée dans d'autres feuilles, que M. Arnstein avoit traité avec ses créanciers , qu'il leur avoir expos* qu'il possédoit trois «millions , et qu'il leur proposcit 550 florins en billets de banque, à raison de 100 florins exigibles en espèces , 11'a aucun fondement- La vérité est que cette maison, par ie malheureux état du cours de la place, a été forcée de faire usage du moratoire de dépôt d 6 00 florins.	(Gaz., de France.) *
S U I s 5 E,
Bile 17 fevrier. Plusieurs magistrats des cantons de Berne, Zurich, Lucerne et Fribourg ont ét« invités par S. Ex. le landamman de la Suisse à se rendre à Soleure le »8 de ce mois pour conférer sur des objets d'une haute importance. Il est probable que l'on discutera dans cette assemblée la question relative à la convocation d'une diète extraordi* naire. On ignore quels sont ces objets.
La lettre de S. M. l'Empereur Napoléon au landamman de la Juisse, qui renferme l'assurance de ses dispositions amicales et de sa bienveillance, a produit par-tout la plus vive sensation.	(Gaz,, de France.)
EMPIRE FRANCAI -taris y 28 fevrier. Un décret imperiai du fevrier porte à sept le nombre des inspectours-generaux du service de sante, fixé à six par arrêté du «er. décembre 1893.
M. JBrugmans, membre de l'ex-conseii de santé hollandais, est nomme, par le même decret, inspecteur-genéral.
« M. ^adei, vice-coasul à Reilevoet-Siuys, est nommé consul à Riga-
— M. i^runet, commissaire-vérificateur de la comptabilité de l'octroi, es,t nommé directeur de la caisse de Poissy, établie pour 1e commerce de la bouenene dans ie département de la .Seine.
Vu i mars. S. M. a tenu lundi un conseil de commerce, mardi un conseis d'administration de la guerre, et mercredi un conseil des ministres .
> Par décret du 23 février, les prisonnier de guerre se-, ront organises en trente bataillons , savoir : quinze pour les travaux des foi liticai ions, ei quinze pour ceux des ^onts er chaussees. Chaque bataillon sera composé de -100 prisonniers, commandés par un officier français et i> soua-otticicrs. Les prisonniers seront payes a la journee , à la mesure, ou à la tâche , au même prix que les ouvriers du pays, il sera fait sur leur gain une retenue affectée à leurs dépenses de nourri" ture, habilement, chauffage , couchage et traitement en cas de maladie. Le reste sera mis a leur dii^osition, comme de» ■ ni ers de poche.
Du 2 mars. Avant-hier, S. M. l'Impératrice s'est promenée sur la terrasse des Tuileries du coté de l'eau. Elle pa-roissoit jouir d'une très-bonne santé. Le public a témoigné» par de vives acclamations , le plaisir qu'il éprouvoit à contempler les traits de son auguste souveraine.
»—• M. le senateur comte i asturet a été nommé membre de la commission sénatoriale de la liberté individuelle , en remplacement de M. le sénateur comte Lenoir-Laroche : et M. le Senateur comte Lebrun de Rochemont, eu remplacement de M, le sénateur comte Chasser.
— Le général Miollis est nommé iieutenant du gouverneur-général du gouvernement de Rome, institué par l'art.i* du sénatus consulte organique du 17 fevrier 181®.
Par décret impérial du ij-mai 1810 , il a été créé une commission chargée de P cpnrement et7 de la liquidation des comptes en matières et en deniers de tons les services administratifs de la Grande-Armée, pendant la première campagne d'Autriche et pendant celle de Prusse et de Pologne, depuis le i.er vendémiaire an XIV jusq' ,au 31 decembie 1808. Les bureaux de cette commission sont établis à Paris , rue de Grenelle, faubourg Sajnt Germain , nro. 87.
L' article 15 du décret porte: „ Les arrêtés de la com-„ mission seront notifiés aux comptables qu'ils pourront inté-„ resser , ou à leurs ayant-cause , à la diligence du ptesident », de la commission : toute réclamation qui ne sera pas par-„ venue au ministre-directeur de P administration de la guer-„ re , dans les trois mois qui suivront la date de cette noti->, fication, sera considéré comme non avenue. "
Pour l'exécution de cette disposition, et autant dans l'intérêt des comptables que dans celui du gouvernement , il est necessaire que lesdits comptables, ou leurs ayant-cause, fassent élection de domicile, et en donnent connoissace au ministre -irecteur de l'administration de la guerre. Tous lesdits comptables , ainsi que les héritiers ou ayant-cause de ceux qui se roient décedés , auroient été faits prisonniers de guerre , ou seroient lestés à Pentranger , sont avertis qu'il est de leur devoir de remplir cette formalité , et prévenus que , faute par eux d avoir lait coimoitre leur élection de domicile dans le délai d'un mois, parla voie qui vient d'être indiquée, il sera procédé contr'eux , conforme ment aux dispositions du décret de S. M.
Du 3 mars. Le »7 fevrier, est mort, à Kanci, Lorie Idiaques Rebu ledo de Palafox, natif de Madrid , et otage au dépôt aanš eette vitre, il etoit parent .du duc de Grenade. S®* obsèques ont été solennels.
S. M. a tenu jeudi dernier un conseil du génie , et samedi un conseil des travaux maritimes. Elle a présidé vendredi le conseil d'Etat.
— On dit qu'à l'occasion des couches de l'Impératrice, des sommes d argent seront distribuées pour payer les mois de nourrice dûs par des parens dans ? le besoin , et pour retirer les effets mis en gage au iYLont-de-Piété.
Les actes de munificence de même nature, ordonnés lors de l'annonce de la grossesse de S. M. , ont eu pour objet un grand nombre de pauvres habitans de laris.
Deux mille cent soixante deux ont reçu des secours à domicile. Les mois de nourrice dus par deux mille soixante-douze pères de famille ont été acquîtes :
Et les sommes reçues par quatorze mille quatre cent un débiteurs du Mont-de-Pieté ont eie pavées , et les ttfeis donnés en nantissement ont eié rendus à ceux qui les avoient déposés. (
Par décret du, 17 fevrier, S. M. , considérant la nécessité de reprimer et de prevenir ies nombreux abus qui régnent dans le paiement des d penses communales , et voulant réta> blir dans la comptabilité des receveurs 1' ordre qu' exige le maniement des deniers publics, a ordonné ce qui suit.-
Dans toutes les communes qui ont des receveurs des de. niers municipaux , autres que les percepteurs des contributions directes, ces receveurs seront tenus , dans les trois mois de la publication du présent , de se fair<? connoître au ministre du trésor , et de justifier qu ils ont rempli leur cautionnement , pour être par lui confirmés, s'il y a lieu, dans l'exercice de leurs fonctions, ou lire pourvu à leur remplacement.
Dans tous les cas de vacance, le conseil municipal présen- . tera trois candidats. La liste , avec P avis du sous-préfet et du préfet, sera adressée au ministre du trésor, qui presenterà àia nomination de 1'Empereur le sujet qu' il croira mériter le
mieux la confiance de S• M.
Le ministre du trésor prescrira aux receveurs l'ordre de comptabilité qu'ils auront à suivre , et en exigera tous les mois un état de situation. 11 fera verser pour compte de caisse de service, chez les receveurs généraux et particuliers, les sommes qu'il jugera excéder ies besoins du service , et les fera rétablir successivement aux époques où les besoins du service l'exigeront- La caisse de set vice tienda compte à chaque commune de l'intérêt des fonds qui lui seront verses , de la même manière qu'elle en tient compte aux particuliers.
Le ministre du trésor fera vérifier par les inspecteurs*gé-néraux et sous-inspecteurs du trésor public , les receveurs des communes dont les budjets sont soumis à l'approbation de S. M., et même, au besoin, ceux des autres communes. A cet effet , le nombre des inspecteurs-genéraux pourra êtrç augmenté d'un tiers, si le besoin du service l'exige. Les payemens faits par des receveurs des communes , sans autorisation légale et hors les termes des budjets, seront considérés comme deficit, et emporteront leur destitution.
—	Par décret de S. M. , les cadres du corps impérial des ponts et chausses sont augmente *, savoir: Le deux inspecteurs di visionna ires : de sept iugenieurs en chef de i.re classe; de six ingénienrs en chef de *.e Cias*e ^ de onze ingénieurs ordinaires de i.rc classe ; de onze ingénieurs ordinaires de a.ò classe.-
Les cadres des conducteurs sont également augmentés; savoir.;, De huit conducteurs de ».re classe ; de huit concfuov teurs de » e classe ; de six conducteurs de 3 .e classe.
Du \ mars. Depuis trois jours, une influenee prodigieuse se porte aux Tuileries, vers la ferrasse du bord de Peau. Un étranger pourroit croire , à 1 aspeft de certe foule empressée qu'elle court à quelque nouveau spectacle, depuis long.tems attendu: mais il découvre bientôt un sentiment plus noble dans cette curiosité tout à la-fois avide et respectueuse.- ou plutôt il reconnoît le vrai caractere des Français dans ces? cris d'amour et de joie qui suivent S. M. l'Impératrice , es qui semblent presser le moment déjà si prochain qui doit com. bler les vœux de l'Empire et du héios quj l'a sauvé.
On^dit que la naissance d'un prince sera annoncée par 10s coups de canon , et la naissance d'une princesse par 21 coup s Ces salves seront répétées par l'artillerie de toutes les placet de guerre de France, et par celle de tous les ports, des vais^ 'eaux dans les sades, et de toutes les places occspée au-dehors par les armées.
—	Les petits appartenons qui donnent sur la cour du p«^ lais des Tuileries, et qui éroient précédemment occupés par le grand-marechal, ont été réunis aux a. partémens de l'Im. péra ti ice , et seront occupés, par l'enfaot nouveau-né , et par les personnes attachées à son service. L'année prochaine , les Enfans de France occuperont l'appartement qu'on prépare pour eux au pavillon ci-devant app»Ié pavillon de Marsan, et qui porteli le nom de Pavillon des Enfans de France.
NOUVELLES DES ARMEES D'ESPAGNE.
Armée de Catalogne. Le général espagnol Georger, à la tête de «0« chevaux et de u»o fantassins, vintle 3 janvier, attaquer Tarrega après de Lérida à la pointe de jour} ennemis ont été sabrés sur ia place. JU général Gcorgct bltssé
ss
à la rit«, et .renverse par un chasseur*, a été fa ir prisonnier avec une centaine des siens ; le reste, notamment l'infanterie, a pris la fuite à la débandade vers Monblanc.
Armče i Arrangon, Torrose, il janvier. Le générai iuchet fait réparer avfÇ la plus grande activité les îiréches de Tortose. Les insurgés avoient deperrsé des ''sapïmss immenses pour augmenter les fortifications de cetre place' La tête de pont, ouvrage excellent, est entieremenr rétablie çt réarmée»
L'embouchure ds l'Ebre er le port de la Rapita viennent aussi d être mis en érat de défense.
Odonnell a abandonné la province , er s'est embarqué pour l'Angleterre-
Le général IVJusnipr, nommé gouverneur de Tortose, fait occuper en même temps Teruel et Morella, et observe les débris de l'armée valencienne.
Chaque jour les paysans insurgés viennent déposer leurs armes, et jurer sur l'Evangile dene plusse battre contre nous.
Du S janvier. Le fort'B.aliguer à été pris d'assaut par la division :Iabert.
Arrondissement de l'armée du Nord. La présence du duc d'istrie a donne une nouvelle activité aux mesures pri»es pour rétablir l'ordre dans les provinces , et les purger entièrement du re^re des bandes de Guérillas, l 'esprit public s'améliore de jour en'jour. Les insurges ren-tient dans leurs villages; les cures ont amené eux-mêmes les jeunes gens de leurs villages au commandant de Burgos , en demandant qu'ils soient employés aux travaux du fort, poulies soustraire aux persécutions des chefs de brigands, Arrodisiement de i armée du Centre. < I.e général Lahoussaie a reçu ordre de traveiser le Tage et de ppuscf un parti sur la Guadiana , peur se lier avec le se. co'ps , chargé du siège de Badajos. Le général Lahous-saye a fait sa jonction à M iajada , le 24 janvier avec une feconnoissance du je. corps sortie de Merida. Il n'a recontrc auïun corps ennemi dans ce pays.
Un: division de l'armée du centre a reu ordre de marcher sur A lçanfara , .pour communiquer avec l'armee de Portugal.
Arrodissement de l arm e du Midi. Siège de C*dix Dans les dermers jours de décembre, soixante ciiaioupes canonnieres ennemies, protegées pai les batteries de l'isthme, se sont approchées àdemi-poriee du Tro-cadero , et ont de nouveau retiti d'incendier notre flotille par un feu dss plus vifs d'obus et ds fusées à "la Congréve. Nqs batteries ont bientôt forcé 1' ennemi à la retraite , après lui avoir tué et blessé beaucoup de monde, endommagé plusieurs de ses bâtimens et coulé une chaloupe canonnière. .Nous n avons qu'un officier du 54e. blessé par la chute d'une fuse'e.
Depuisë ie commencement de janvier, 1' ennemi enlève tbus le bois d?s toitures des magasins de la Carraque ; cette disposition bizarre ne peut être dictée que par T extrême di sette de bois qui règne à Cadix , ou a été suggéree par la perfidie anglaise, qui n'a d'autre but que la destruction de cet important arsenal.
L'arsenal de seville travaille sansrelâche à fondre des o-busiers à la Villantroy , destines à armer la nouvelle bat> terie qu'on costruit à trois cents toises en avant de celle poléon; leur portée actuelle est de deux mille cinq cent toises. Les travaux du siège sont poussés avec une grande activité, s.f corps d'armée Le duc de Dalmatie a réuni le $.e corps d'armée vers Xierena. Le j janvier, l'avant-garde, composée du xâ.e de dragons et d' un escadron du 4>e de chasseurs espagnols rencontra et culbuta à Usagre l'arriére-garde ennemie. Mendizabal , à la tête de 6 oo» hommes d'infanterie et de 2500 chevaux portugais et espagnols, précipita sa retraite sur Almendraieio et Merida, pendant que la division ds Ballesteros , forte aussi de s à	hommes, cherchoit à gagner Calera: mais le
duc de Tre vise fit aussitôt atraquer ce dernier par la brigade Tepin et le 2.e de hussards ; après deux heures de çombac, Ballesreros fut enfonce et poursuivi dans la direction de Fre-Senhal^. après avoir perdu beaucoup de monde. Le 4 , toute nos colonnes furent réunies à "Fuente-Cantos. Le 5 , elles arrivèrent à Los Santos et à Zafra.
Les corps ennemis, composés uniquement des garnisons des places fortes de la frontiere du Portugal , se hâterent de regagner leurs postes. Le 7, le duc de Dalmate se porta sur
LOTERIE IMPERIALE D'ILI Y RIÈ, Ti ag du 14 Marzo «Su.
Merida, d'oà le général Briche avoit chassé la veille la cavalerie espagnole qui se retùoit par la rive droite de la Guadiana, tandis que Mendizabal, avec, la cavalerie portugaise , se hâtoit de rentrer à Badajoz par la rive gauche.
Le général Briche reçut ordre de nettoyer entièrement la rive droits de la rivière; il poussa sa colonne jusque sur Al-buquerque ; mais à son approche tout se reploya rapidement sur Badajoz ; une arriére garde fur atteinte er sabrée à la Boroa. Le général Briche fut reconnoitre la place jusque près du pont de la Guadiana, après avoir enlevé quelques centaines de prisonniers et plusieurs convois qui rentroient dans Badajoz. Le duc de Dalmatie apprit en même temps que l'ennemi venait de jeter une garnison de 4 à 5000 hommes dans Oliven ça , place forte. J"ans attendre son artillerie de siège , il fit marcher le »1 la division Girard sur cette ville; le n, la tranchée fut ouverte; et le 21, avec les seuls moyens d'artillerie et du génie de Pavant-garde, le chemin couvert étoit couronné devant le bastion n. 8.
Le j>, an matin, la batrerié de brèche fut démasquée; au bout de deux heures elle commençait à se former, lorsque le gouverneur , ayant déjà épuisé ses foibies moyens de défense, demanda à capituler; il lui fut répondu qu'ayant refusé le premier jour ies propositions qu'on lui avoit faites , il 11e pouvoit plus être riÇu qu'à discrétion ; un instant après il se présenta en avant de la porte avec son état-major et se soumit avec toutes les troupes sous ton commandement , au nombre de 4500 hommes.
On a trouvé dans la place 18 pièces de canon en état, et beaucoup de projectiles. Cent trente deux chefs de familles , forcés par les insurgés, à se mettre dans leurs rangs, ont été rendus à la liberté et à leurs familles.
u^rmée de Portugal. — Neuvieme corps.
Le Général Claparede avoit été chargé de rejetter le corps du général Silvierra au-dela du Douro; il l'a attaqué par-tout où il l'a trouvé, l'a poursuivi l'épée dans les reins, et son expédition a été courte et brillante- Les résultats sont d' a- | voir tué à 1' ennemi plus de 300 hommes de ses meilleur soldats, de lui en avoir blessés plus de 1000, et pris 200 avec un drapeau. Beaucoup d'armes et de munitions de toute espèce ont été prises ou détruites. ( Jour. de lEmpire.
PROVINCE ILI TRlEA-N-tS villach, îo Mars . On fait quii a éie établi à Passau en Baviere un dépôt du militaire* fra ç/is qui quittent le service d'Autriche; 011 les diri e sui S «asbourg. Les sous, officiers et soldats en état de servir y sont placés sur le même pied dans les regimens fradçais, et les officiers obtiennent , dans l'armee frai.Çiise, des emplois équivalents à ceux qu'ils occupoienr en Autriche.
Un dépôt semblable à celui de Passau a été établi ici , pour les militaires 4u royaume d Italie qui étoient au service Autrichien,
L'amnistie accordée à ces militaires est prorogée jusqu'au 1. Juillet 1811; afin que tous piussent en être instruits et rentrer avant cette époque, en profitant de la générosité d« leur Souverain.
Trieste » 15- Mars. Un baron autrichien , possesseur d'une grande fortune , vient de se détruire lui même dans cette ville. Il souffrais depuis plusieurs années d'une maladie de l'estomac, dont les accès, très fréquents et presqu'insupporta. bles avoient résisté a l'art des plus habiles médecins. Convain* eu que la mort seule pùuvoit finir ses maux , il fit son tes. tainenr il y d -ux muis et se rendit à Trieste , auprès d une aoeur qu'il aimoit tendrement. Avant hi«r à 5. heures après midi , il demande qu'on ie laisse quelque moments seul. Les gens s'étaut retirées » il se place sur- son lit, prend un pistolet, se le porte a la bouche, er n'y trouvant pas de pierre, y met le feu avec de l'amadou. Le coup part. Les gens ac. courus au bruir le rouverenr expirant.
— Les dernières nouvelles de la Hongrie nous apprennent que le dégel , qui étoit attendu à Bude et à l'est avec une impatience mêlée de crainte , a commencé à s'opérer à la fi» de fevrier ; il s'amioncoit sous des auspices beaucoup plus favorables qu'on n'avoit osé l'esperer , les eaux s'étoient écoulées des rues inondées, et l'on s'occupoit d'enlever les tas de glaces qui s'y trouvoient encore, le passage sur les glaces du Danube conrinuoir; on se flattoit que la débâcle s'effectue* roit sans causer de giands dommages.
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Trieste, De l'Imprimerie 4e Gaspard Wcis,