n. 42. TÉLÉGRAPHE OFFICIEL. Laybach, samedi 23 mai 1812 EXTERIEUR. R U S S ï E. Odessa , iz mars. Les nouvelles hostilités sur le Danube «otre les Russes et les Turcs ont entièrement paralysé le commerce de cette place. II y a déjà long-tems qu'il n'arrive plus aucune voile dans notre port, et les navires qui s'y trouvent, n'obtiennent point de permission d'en sortir. Il en résulte que les cotons et autres marchandises du Levant haussent considérablement de prix, et que les productions du pays, principalement le blé et le seigle, ne trouvent point d'acheteurs. ( Moniteur. ) ANGLETERRE. Londres, 28 avril'. Des lettres reçues hier de la Méditerranée, représentent les patriotes de Catalogne comme étant dans un plus grand état de détresse qu'à aucune époque précédant la guerre de la péninsule. A l'exception de deux ports, les Français occupent toute la côte de cette province, et encore ne laissent-ils ouverts ces deux points que pour favoriser l'introduction des subsistances venant de la côte d'Afrique. Ces lettres contiennent en outre un fait d'une bien plus haute importance, que nous desirons ardemment voir démentir, et dont nous espérons au moins que l'annonce aura été exagérée. Elles portent que les gardes wallonnes stationnées à Minorque ayant reçu l'ordrç de s'embarquer sur des bâtimens anglais pour aller concourir à la défense d'Alicante, ont absolument refusé d'obéir à cet ordre, et que le gouverneur espagnol étoit soupçonné d'encourager leur désobéissance. ( fourn. de l'Emp') DANEMARCK. Copenhague, 26 avril. Le gouvernement anglais a fait répandre en Norwège des proclamations, où l'on excite les habitans à se déclarer indépendans du Danemarck. Les braves Norwégiens ont rejeté ces proclamations arte le plus profond mépris. Nos troupes, dans ce pays, sont concentrées près de Christiania. (Jour, de l'Emp.) AUTRICHE. vienne, 25 avril. S. M. vient d'accorder une gratification de deux mois de paie aux officiers, sans distinction de grade , des régimens qui forment le cordon ; et plus généreuse encore envers les officiers d'un grade inférieur, elle leur fait donner à chacun un cheval de selle, ou s'ils en ont déjà, on leur en remettra la valeur. L'estimation de ces chevaux est de 250 à 300 florins de Vienne pour les officiers d'infanterie. L'estimation est plus forte pour les officiers de cavalerie , parce qu'il leur faut des chevaux de bataille. Le gouvernement fait distribuer aux soldats du vin et des légumes à très-bas prix. L'armée autrichienne, à ce qu'il paroît , sera divine en trois grands corps, l'un en Gallicie , l'autre en Transylvanie, et le troisième dans le Bannaf. Nous avons déjà dit que le prince de Reuss commandoit provisoirement l'armée en Gallicie , le général comte de Kollowrath commande en Transylvanie, et le général Hiller dans leBannat, tous deux aussi provisoirement. Nous apprenons de Pétersbourg, que tous les propriétaires de biens-fonds sont taxés à 10 pour 100 de leurs revenus comme contribution pour la guerre; les Russes qui se trou -vent en pays étrangers, paieront double la contribution. (Journ. de l'Emp.) ESCLAVONIE. Pptrrvpxr/idin , 20 avril. Des nouvelles arrivées à l'instant de Servie nous apprennent que les troubles qui avoient été appaisés dans cette province pendant le cours des conférences, viennent d éclater de nouveau, «t se sont répandus dans les districts de Baliavoer et de Belgrade, de manière que l'on compte déjà cinq districts en insurrection. Mladert^ Millovanowich, que l'on regarde toujours comme un objet de mécontentement, est parti depuis quelques jours de Belgrade, suivant les uns, pour Sémendria , suivant les autr»s » pour Topola, (Gaz. de France.) V A L A C H I E. Sucharest , xi avril. Bekir-EfLndi est arrivé hier ici e» courrier de Schumla. On prétend qu'il a apporté aux plénipotentiaires turcs l'ordre de quitter le lieu du congrès. Ils ont reçu par ce courrier la nouvelle de la naissance d'u* second prince ottoman , à qui on a donné le nom de B ijazet. Les plénipotentiaires ont célébré cet événement en faisant illuminer leurs hôtels. Un courrier arrivé le 3 de Péterebourg , a apporté au général en chef comte Kutusow des pouvoirs plus étendus que ceux qu'on a jamais accordés à un général. Il peut de sa propre autorité, et sans prendre préalablement les ordres de son souverain, dégrader les généraux et les officiers supérieurs, prononcer des sentences de mort, nommer les officiers jusqu'au gra«le de capitaine, distribuer l'Ordre de Saint-George de la 4.e classe, celui de Sainte-Anne de la 2.e et de la 3.e , et celui de Saint-Wladimir de la 3e. On travaille avec la plus grande activité à réparer et à augmenter les fortifications d'Ibraïl. (Journ. de l'Emp.) BAVIERE. lnspruck y 25 avril. Il passe maintenant par notre pays un grand nombre de chariots chargés de riz, qui viennent du royaume d'Italie et sont destinés pour l'Allemagne. Une grande partie de ces transports se dirige sur Mittelwald, d'oii on les embarque sur l'Iser. La conscription de l'année courante a commencé dans notre cercle, et s'exécute avec le plus grand ordre. (journ. de Paris. ) PRUSSE. Berlin y 28 avril Le catalogue de librairie qui a paru k la foire de Leipsick , contient cette fois ci six feuilles et demie d'impression , et donne la nomenclature de 160^ nouveaux ouvrages en langae allemande et latine , publiés dans le courant du sémestre dernier. On y remarque entre autres une centaine de romans, une cinquantaine de pièces de théâtre, 82 cartes géographiques et 350 morceaux de musique y compris les partitions. ( Moniteur.) S. Exc. M. le maréchal duc de Reggio a eu , ainsi que les généraux de division de son corps, l'hanneur de dîner avant-bier avec S. M. à Postdam. ( Jour*. de l'Emp. ) SAXE. Dresde', 27. avril Nous possédons actuellement plusieurs généraux français, mais leur séjour ne doit pas être long. M. le général comte, Walther, commandant les grenadiers à cheval de la garde impériale, vient d'arriver, ainsi que M. Sue , chirurgien de S. M. l'Empereur. Toutes les routes , qui traversent le royaume , sont actuellement couvertes de troupes, de voitures, de trains et d'attirails de toute espèce. On a visité et réparé les routes qui conduisent de la Franconie en Saxe par la forêt de Thuringe et par le Voigtland. On a sur-tout fait des travaux à la route, qui conduit de Horzbourg à Schmalkal-den ; on travaille encore à la route de Hoff à Planen. ( Gaz. de France. ) INTERIEUR. EMPIRE FRANÇAIS Turin, i.er mai. Nous avons annoncé dans un précédent numéro , l'ascension aérostatique que vient de faire k Turin M-mê Blanchard. Elle avait emporté avec elle un baromètre. Voici les circonstances principales dece voyage: Lorsque le mercure étoit à 16 ponces et 10 lignes, elle éprouva un vent assez fort qui fît changer la première direction du ballon. A 15 pouces 6 lignes, le froid étoit glacial ; à 14 pouces I ligue , M.me Blanchard dit avoir éprouvé une diminution de froid j à 12 pouces 11 lignes, elle ressentit un battement de l'artère prés de l'angle extérieur de l'oeil gauche, et une espèce de tremblement de la paupière inférieure du même œil. A 12 pouces 3 lignes elle eut une forte hémorragie au nez. Peu de minutes après, le baromètre marqna 10 pouces 3 lignes, qui est son plus grand abaissement. D'après les méthodes connues, cette indication du baromètre porte la plus grande élévation de M.me Blanchard à 3900 toises; à cette hauteur le froid étoit insupportable. Le thermomètre de Réaumur était à 17 dégrés au-dessous de la glace. Des vapeurs gélées venoient se fixer sur les mains et sur -le visage de la voyageuse comme autant de petites pointes de diamant. L'hygromètre donnoit pour cette élévation, 8 de sec. et en bas seulemeat 2 1/2. La couleur du ciel paraissoit presque noire. Cette observation de M.me Blanchard sur la couleur du ciel coïncide avec celle que M. de Saussure avoit faite sur le sommet du Mont-Blanc. Elle a également remarqué que le soleil se présentoit à elle sans ses rayons ordinaires, et avec un diamètre beaucoup plus petit que celui qu'il offre lorsqu'on le regarde de la surface de la terre. Un moment après ces observations, le thermomètre baissa encore d'un dégré, et M.me Blanchard, presque engourdie, se décida à descendre. Rouen, 6 mai. Le prix du blé diminue sensiblement dans tous les marchés voisins de la capitale. Les cultivateurs se sont réciproquement engagés à les approvisionner et à y vendre leurs grains- à un prix raisonnable. Cette louable détermination a déjà produit une baisse. On commence à en ressentir les effets heureux dans ce département ; nous avons lieu de croire qu'elle ira toujours en augmentant d'après les mesures qui viennent d'être prises p«ur l'assurer. Les espéïances de ceux qui ont fondé leur for- tune sur la misère publique seront déjouées, et ïa perte qu'ils doivent éprouver sur leurs criminelles spéculations ne seront pas la seule punition qu'ils auront à subir. ( Jorru. de Paris ) Paris, 8 mai. Aujourd'hui vendredi S mai 1812 , S. M. l'Empereur et Roi, entouré des princes, des ministres, des grands-officiers , grands-aigles, et des officiers de sa maison, a reçu à quatre heures, avant le conseil des rai. nistres , dans la salle du trône, au palais de Saint-Cloud, les députations de plusieurs collèges électoraux. ( Monit.) — On écrit de Carcassone , que, de mémoire d'homme, les récoltes n'ont jamais présenté d'aussi magnifiques apparences. Tout annonce qu'elles se feront de très-bonne heure dans le midi de la France. ( Journ. de Paris. ) -- Une lettre du président de l'université de New-York contient quelques détails sur la population des États-Unis. On y lit que si d'après le dénombrement décennal on compare le nombre actuel des habitans, qui est de 7,239,903, avec celui de 1790, qui étoit de 3,076,118, et celui de 1800, qui se montait à 5^305,666, on jugera aisement des progrès que ces états ont faits depuis vingt ans et de ceux qu'ils peuvent espérer de faire encore. (joum. de Paris ) Paris 7. Le 29 du mois dernier, on a commencé, dans le laboratoire de M. Guerrezi, h Florence, la fabrication du sucre de châtaignes. Le résultat de ce premier travail a présenté 24,911 livres de sirop, qui a été mis dans de grands vases pour la cristallisation. Le sucre qu'on vient d'en extraire monte à la quantité de 8,075 liv. Les travaux se continuent avec la plus grande activité. Avant-hier , M. le préfet s'est rendu à la fabrique pour vérifier la quantité de sucre fabriqué. Il a chargé M. le sous-préfet de rendre compte ,'trois fois par semaine, à S. A. I. Madame, de l'état de la fabrication. DÉCRET IMPÉRIAL. Au palais de Saint-Cloud , le 4 mai 1812. NAPOLEON Empereur des Français , etc. etc. Nous étant fait rendre compte de l'état des subsistances dans toute l'étendue de notre Empire, nous avons reconnu que les grains existans formoient une masse, non-seulement égale, mais supérieure à tous les besoins. Toutefois cette proportion générale entre les ressources et la consommation ne s'établit dans chaque département de l'Empire qu'au moyen de la circulation; Et cette circulation devient moins rapide lorsque la précaution fait faire au consommateur des achats anticipés et'surabondans, lorsque le cultivateur porte plus lentement aux marchés; lorsque le commerçant diffère de vendre et que le capitaliste emploie ses fonds en achats qu'il emma* gasine pour garder, et provoquer ainsi le renchérissement ; Ces calculs de l'intérêt personnel , légitimes lorsqu'ils ne compromettent point la subsistance du peuple, et ne donnent point aux grains une valeur supérieure à la valeur réelle, résultat de la situation de la récolte dans tous l'Empire, doivent être défendus lorsqu'ils donnent aux grains une valeur factice et hors de proportion avec le prix auquel la denrée peut s'élever d'après sa valeur effective, réunie au prix du transport et au légitimes bénéfices du commerce ; A quoi voulant pourvoir par des mesures propres i assurer à la circulation toute son activité,et aux départe" mens qui éprouvent des besoins, la sécurité; Sur le rapport de notre ministre des manufactures et commerce j Nos Conseil-d'Etat entendu , Nous avons décrété et décrétons ce qui suit : SECTION I.re De la circulation des grains et farines. Art. i. La libre circulation des grains et farines sera protégée dans tous les départemens de notre Empire , mandons k toutes les autorités civiles et militaires d'y tenir la main, et à tous les officiers de police et de justice, de réprimer toutes oppositions , de les constater et d'en poursuivre ou faire poursuivre les auteurs devant nos cours et tribunaux. Art. 2. Tout individu, commerçant, commissionnaire ou autre , qui fera des achats de grains et farines au marché , pour en approvisionner les départemens qui auroient des besoins, sera tenu de le faire publiquement, et après en avoir fait la déclaration au préfet ou au sous-préfet. SECTION II. De Vapprovisionnement des marchés Art. 3.,Il est défendu à tous nos sujets de quelque qualité et conditions qu'il soient, de faire aucun achat , ou approvisionnement de grains ou farine, pour les garder, les emmagasiner et en faire un objet de spéculation. Art. 4. En conséquence, tous individus ayant en magasin des grains et farinas , seron) tenus , 10 de déclarer aux préfets ou sous-préfets les quatftitées et les lieux où elles sont déposées; z° de conduire dans les halles et marchés qui leur seront indiqués, par lesdits préfets ou sous-préfets, les quantités necéssaires poùr les tenir suffisamment approvisionnés. .Art. 5. Tous fermier , cultivateur ou propriétaire ayant des grains, sera tenu de faire tes mêmes déclarations, et de se soumettre également à assuier l'approvisionnement des marchés lorsqu'il en sera requis. Art 6. Les fermiers qui ont stipulé leur prix de ferme payable en nature, pourront en faire l&s déclaration et justification par la représentation de leurs baux: en ce cas sur la quantité qu'ils seront tenus des porter aux marchés, pour les approvisionnemens, une quote-part proportionnelle sera pour le compte des bailleurs , et le fermier leur en tiendra compte en argent, sur le pied du marché où il aura vendu, et d'après la mercuriale. Art. 7. Les propriétaires qui reçoivent des prestations ou prix de ferme en grains, pourront obliger leurs fermiers, habitant la même commune, de conduire ces grains au marché, moyennant une juste indemnité, s'ils n'y sont tenus par leurs baux. SECTION III. De la police des marchés, Art. 8. Tous les grains et farines seront portés aux marchés qui sont ou seront établis k cet effet; il est défendu d'en vendre ou acheter ailleurs que dans lesdits marchés. Art. 9. Les habitans et boulangers pourront seuls acheter des grains pendant la première heure pour leur consommation. Les commissionnaires et commerçans qui se présen-teroient au marché, après s'être conformés aux dispositions de l'article 2 du présent décret , ne pourront acheter qu'après la première heure. Art, I0, Nos ministres soat chargés J de l'exécution 4u présent décret, laquelle n'aura lieu que jusqu'au septembre prochain. II sera inséré au Bulletin des lois, Signé. NAPOLEON. Par l'Empereur, Le ministre secrétaire-d'Etat Signé le comte Daru. PROVINCES ILLYRIENNES. Fin de /'Arrêté sur les Conseils de santé. Des Gardiens ordinaires de santé. Art. îj. Les gardiens ordinaires de santé commandent aux porte-faix et leur assignent leur travail , d'après la destination qui leur a été donnée par le premier gardien et le directeur; ils veillent à ce que le travail de la purge se fasse conformément aux réglémens. Art. 26. Dans les lazarets maritimes, les gardiens sont employés , d'après les dispositions réglées par le directeur, à la garde des bâtimens en quarantaine, au déchargement des marchandises, à leur entrée dans le lazaret, à la purge et aux autres détails de l'intérieur, ainsi qu'il leur est ordonné par le premier gardien. Art. 27. Us se conforment exactement aux diverses instructions qui leur sont données et aux usages relatifs aux diverses parties de leur service dont ils demeurent responsables sous les peines portées par les réglémens. Des porte-faix. Art. 28. Les porte-faix nécessaires au service continueront seulement pour le port de Trieste, à être fournis et payés par 1 es propriétaires des marchandises ; néanmoins , ils ne pourront être choisis que parmi ceux qui se seront fait inscrire d'avance à cet effet , et dont il sera tenu registre. Ceux employés dans les lazarets de Spalato et de Raguse seront payés par l'administration des lazarets sur les produits du droit établi par notre arrêté du 11 décembre dernier. Art. 29. Us suivent en quarantaine les marchandises à la purge des quelles ils sont employés; à cet eff-t ils sont distribués en chambrées et ne peuvent communiquer qu'entre eux, et jamais avec ceux des autres chambrées. Art' 30. Il sont employés k déballer les marchandises suivant les ordres qu'ils reçoivent, à les tourner et retourner ainsi qu'ils est prescrit par les réglémens sanitaires. Us doivent obéissance et subordination entière aux chefs qui les commandent , et sont punis par des amendes et des peines correctionnelles en cas de négligence et de désobéissance. Des Concierges. Art. 31. Le Concierges, ne laisse entrer ni sortir le hommes et les marchandises du lazaret sans un ordre par écrit du directeur. 11 tient registre des marchandises entrées, par bâtiment et cargaison , et en délivre copie au propriétaire. Son registre est déchargé à la sortie des marchandises après la purge. Art. 32. Il inscrit les noms des porte-fiix attachés k chaque cargaison avec la date de leur entrée et de leur sortie, ainsi qu'un état des vêtemens qu'ils déposent en entrant et de ceux qu'ils reçoivent du lazaret. Il inscrit également les noms de tous les quarantenaires avec la date de leurs entrée au lazaret. Art. 33, Il reçoiiles lettres et les provisions destinées i68 •ux quarantenaires et les leur fait parvenir avec les précautions prescrites. 11 fait percer et parfumer les lettres envoyées hors des lazarets et fait passer au vinaigre les monnoies et les métaux que les personnes du lazaret envoyent au dehors. Art. 34. Il visite à la sortie les malles, caisses, et efffs des personnes ayant fini leur quarantaine et s'assure qu'aucun des effcts du lazaret n'est emporté par les quarantenaires. Art. 35. Il ne permet l'entrée du lazaret pour aucun animal domestique, comme chien, volaille etc. à moins qu'il ne soit en cage ou enchaîné; et dans ce cas il est expressement défendu aux gardiens de permettre qu ils puissent vaguer dans l'intérieur. Art. 36. La garde^ intérieure du lazaret est faite par les hommes du lazaret ; iis font des patrouilles pendant la nuit et sont autorités à faire feu sur toutes les personnes qui tenteroient de s'introduire dans le lazaret ou d'en sortir ou de faire sortir des marchandises du lazaret. La garde extérieure est faite par les militaires de la garnison. Art. 37. Les portes du lazaret sont fermées au coucher du soleil; toutes les clefs sont remises au directeur qui assiste lui-même à l'ouverture du lendemain qui ne peut sous aucun prétexte avoir lieu avant le lever du jour. Maladies dans l'intérienr de lazaret. Art. 38. Le directeur assiste aux visites des médecins et chirurgiens et remi compte dans les 24 heures au conservateur de la santé, des maladies qui peuvent se déclarer parmi les hommes en quarantaine et ceux employés au service du lazaret en ordonnant à l'instant même le transport des malades à l'infirmerie. S'il ss manifeste quelque signe de contagion, toute espèce de communication, même intérieure, est sévèrement interdite. Art. 39- En cas de mort au lazaret même par suite d'une maladie ordinaire, la quarantaine recommence pour les hommes et le marchandises 3 si c'est par suite d'une maladie contagieuse , des précautions extraordinairs sont ordonnées et observées avec la plus rigoureuse éxactitude. De l'admission et de la reception des bâtimens dans les lazarets maritimes. Art. 40. Tout bâtiment porteur d'une patente libre ou qui arrive d'un port sain et non suspect est admis de suite à l'entrée. Art. 41. Tout bâtiment porteur d'une patente nette ou provenant d'un port suspect , mais dans lequel la patente atteste qu'il ne regnoit aucune maladie au moment de son dépait , est reçu de suite en quarantaine, du moment que Je gardien de santé est arrivé à son bord. Art. 42. Les bâtimens à patente soupçonnée ou venant d'un pays où il régne des maladies contagieuses, ne sont admis à la qnarantaine qu'après le tems d'épreuve ou se-reine fixé par les réglemens. Art. 43. Les bâtime»s à patente brute ou qui déclarent que la peste règne actuellement dans les pays d'où ils sont partis, sont soumis à des épreuves préalables, déterminées par les réglemens et ne sont adrais au débarquement des marchandises qu'après qu'on s'est assuré que lesdites mar- chatdises tire sont ptint infectées, et qu'elles peuvent ëlr{ reçues au lazaret sans danger imminent; toutes les précau« tions d'usage sont employées en pareil cas et aucune considération particulière ne peut en exempter. Art. 44. Il n'est rien innové aux anciens usages et réglemens sur les bâtimens à patente nette , à patente soupçonnée , et à patente brute ; ces réglemens et usages soni maintenus dans route leur vigueur. Art. 45. Les droits sanitaires actuels sont provisoirement conservés; un tarif général séra ultérieurement dé-tenminé. Art. 46. II est alloué pour les dépenses extraordinaires du service de santé. Savoir î Frais de bureau du conseil central . . zooofr, Au chancelier de santé du port de Trieste . 2000 -idem de Spalato. 1200 - idem de Raguse . 1000 - A l'Inspecteur de. la santé des caravannes de la frontière de Bosnie ... . 1000 - Les dépenses ordinaires du même service restent provisoirement réglées telles qu'elles existent maintenant pour les divers lazarets en exercice. Art. 47, Les marchandises et les hommes de l'équipage ainsi qa» les passagers sont débarqués et distribués dans le lazaret par les soins et sous-l'inspection immédiate du directeur pour y être traités conformément aux réglemens établis. Art. 4.8. La durée de la quarantaine pour les ports de Trieste et de Fiume, reste la même que celle qui est actuellement établie, soit pour les marchandises, soit poar les hommes. i Art. 49. Les chanceliers de la santé et les directeur des lazarets sont chargés , chacun sous leur responsabilité personoelle, de léxécution des mesure» ordonnées. Tout les cas particuliers non prévus dans le présent arrêté , seront soumis aux anciens usages et réglemens, et fixés par des déterminations particulières qui seront prises sur les rapports des conseils de santé et de;s directeurs des lazarets. Art. 50. L'Intendant-général des finances est chargé de l éxécution du présent arrêté. Fait au Palais du Gouvernement à Trieste le 6. Avril 181» signé BERTRAND. Par S. E. le Gouverneur Général, L'Auditeur au Cônseil d'Etat, Secrétaire du Gouvernement Signé: A. Heim. Pour copie conforme ; Signé : A. Hkim. Peur ampliation Le Comte de l'Empire, Maître des Requêtes, Intendant-Général. signé: Chabrol. LOTERIE IMPÉRIALE D'ILLYRIE. ROUE DE TRIES TE. Tirage du 19 mai 1812. I Go - 89 - ] I - 12 - / 2.