JJ. Scmcsire provinces illyrienne s. N." 78. TELEGRAPHE OFFICIEL. Laybach 5 samedi^ EXTERIEUR. . - ■ / ; ANGLETERRE. Londres , 9 septembre. ( Morning- Chronicle. ) Tous les doutes, toutes les conjectures , toutes les es-j^aflccs provenant de lettres particulières et de rapports ; U-officielles, répandus dans nos différentes feuilles sur li opérations militaires dans le Nord, disparoissent main-enant par l'arrivée des journaux français jusqu'au 6 de ;; mois , qui contiennent Jes 13.e et 14.e bulletins de la jrande-Armée. I! est difficile d'être plus désappointé que le sont les partisans de la guerre, qui avoient creusé jjvant Smolensk -in vaste tombeau pour l'armée française. On y rtgardoit une bataille rangée comme inévitable, et "on ne voit plus dans quelle position les Russes , qui l'ont «usée à Smolensk, croiront être en état de tenter de (randes manœuvres devant l'armée française. ( récnit. Univers. ) Il a été résolu à la dernière assemblée générale des ca-boliques romains de Dublin, que dans la prochaine pétiti" n qu'elle présenteroit au parlement, contre les lois de l'intolérance, les catholiques irlandais seroient invités a sui-»re l'exemple des pétitionaires de l'Angleterre , qui pendant t dernière saison demandèrent au parlement la revocatili de toutes les lois pénales relatives à la religion, j Tel est au moins le snjet de cette résolution; l'opi nion e l'assemblée générale a été, dit-on, adoptée depuis dans une «semblée d'un ou de plusieurs comtés d'Irlande par les ancs tenanciers réunis, la plupart, sinon tous cathoh-lies romains. -- On fait beaucoup de conjectures sur la direction ue prendra lord Wellington, dans la situation où un faux lowvement pourroit gravement le compromettre; après taucoup de calculs, on s'arrête à penser que lord "Wtlling-Dn se portera vers le Midi. Cette opîniou est appuyeé r l'idée que l'on a d'un prochain débarquement de l'ex-èdition dirigée contre l'armée du maréchal Suchet; mais lors lord Wellington auroit à redouter la coopération du «aréchal Soult et du maréchal Suchet , et sa positition ous paroitroit extrêmement hasardeuse. ( Gaz. de France. ) Du 11 septembre. Toutes les nouvelles reçues d'Espagne s'accordent à dire lue Soult centralise ses force's. A la date du 10 juillet , ou t étoit à Zafra in statu quo. Le 18, le général Drouet lussa une reconnoissance jurqu'à Ribiera avec cinq esca-rons de cavalerie et 2000 hommes d'infanterie. Le généra] terres est débarqué à Aya monte avec h secours de 2000 Inglais et de 4000 Espagnols qui y éloient attendus. Les opérations et les mouvemens du corps que corn, nandoit le maréchal Marmont , réurti aux troupes qui étoient ansie nord de 1 Espagne, doivent attirer de nouveau rute notre attention . Un corps ennemi , fort de 12 à 14,000 un m es d'infanterie et 2000 chevaux, sous les ordres du 26 septembre i8i2. • v* i . ■ général baron Foy, s'est porté du côté d'Astorga. Nous apprenons que les corps/d'observation de la sixième armée a éié obligé de se retirer ; mais il a fait sa retraite en bon ordre et sans éprouver une perte notable dars une petite affaire de cavalerie. Nos troup.s , qui étoient placées sur les routes de Galice et des Asturies s'avancèrent pour soutenir le corps d'observation. Mais des renforts de France sont arrivés à Burgos, et u garnison de cette place est partie pour rejoindre l'armée française. (Moniteur.) EMPIRE D'AUTRICHE. vienne, i.er septembre. Notre cours de change a éprouvé une nouvelle hausse, il a été coté à la bourse de ce jour , sur Augsbourg , à 150 3/4 uso , et à 149 3/8 à deux mois. L'argent de convention étoit à 153 , et les ducats impériaux à 7 florins 40 kreutzers. ( Monit. ) BAVIÈRE. Impruck , a septembre. Il est arrivé de nouveau ici, la semaine dernière, d'Italie , une grande quantité de chariots chargés d'objets relatifs aux b soins de l'armée: on leur a fourni des relais, et ils ont continué leur route pour rejoindre la grande armée. Nuremberg , 7 septembre. Les deux bataillons de troupes vurtembergeoises qui se 1 ndent à la grande armée pour completter ]e corps de troupes le cette nation qui s' y trouve déjà, sont arrivés ici avant-hier; ils ont continué leur route ce matin. ( Jour, de Paris. ) SAXE. Leipsick , le 2 Septembre. On vient d'apprendre que S. M. le roi de Saxe a fait plusieurs promotions dans notre corps d'armée, et a décerné des récompenses à un certain nombre de militaires sa" xons, qui se sont particulièrement distingués dans les dernières affaires dans la Lithuanie méridionale. Nous continuons à recevoir de très-bonnes nouvelles de nos troupes , elles se distinguent par leur bravoure et par leur bonne discipline. On assure qu'elles se sont de nouveau avancées et quelles se disposoient à attaquer les Busses si ces derniers veulent se maintenir dans les positions quils ont prises derrière Divin. ( Gaz. de France. ) GRAND-DUCHÉ DE VARSOVIE.. Varsovie , 22 août L'Empereur Napoléon conduit nos frères dans les mêmes pays où autrefois uos ancêtres ont remporté de brillantes victoires. C'est à Orsza qu'en 1514 , les Polonais, sons Sigismond icr, battirent le Czar russe Bazile ; les Russes laissèrent le champ de bataille couvert de leur® morts, et le général russe Iwan Celadin fut fait prison-uier et conduit à JTilna , ainsi que huit waivodes et toute L» suite des boyards., etc. C'est à cette bataille que pour 3io la premiere fois les Polonais se servirent de canons. C'est encore sur les bords de la Duna et de l'Oula que Nicolas jRadzivil et Grégoire Chodkievitz vainquirent le généra1 lusse Szuyski, qui fut tué dane sa fuite d'un coup de hache que lui donna un laboureur, il a été enterré k Vilna. S U I S S E. Fribourg, le Ie* septembre. U y a quelques semaines qu'un enfant de cette ville tomba dans la Sarine. Il alloit s'y noyer, lorsque le jeune Augustin Tornare domicilié à fribourg , se précipite au plus fort du courant, le saisit , l'enleve au torrent, gui va l'engloutir, et le ramene à ses parens plein de vie. Le conseil communal de Fribourg, voulant témoigner sa satisfaction au jeune Tormare, lui a adressé la lettre suivante : „ Nous avons mis un grand intérêt à apprendre le dé-„ vouement avec lequel vous avez volé pour la troisième fois au secours de vos semblables (i). Il est constaté ,, que, sans votre zèle bienfaisant, le fils de M. Joseph Burdel auroit péri. Nous mettons un prix infini à con-„ server dans notre commune des ames assez généreuses „ pour exposer leur vie, afin de sauver celle de leurs ,, concitoyens. Pour vous le prouver , nous vous donnons ici ,, l'assurance qu'aussi long-teras que vous l'habiterez, vous ne „ paierez point le dénier de tolérance. Nous vous prions , en même tems d'agréer quatre couverts d'argent, aux ar« ,, mes de la ville, comme un souvenir de notre gratitude. „ ROYAUME DES DEUX-SICILES. Naples, le i.er septembre. Le corsaire français la Cardine, capitaine Joseph Marengo , armé en ce port, y a introduit hier un brick anglais, armé de dix caronades, et ayant 8o hommes d'équipage. Ce Brick, capturé sur les côtes de la Sicile, a un chargement très - cossidér*ble de planches et de cuirs. ( Monit. Univers. ) I N T É R I E U R. EMPIRE FRANÇAIS. aux Mxrtiquei ( dép. des Bouches-du-Rhône ), 31 acât. Nous avons été alarmés un moment dans cette ville par l'apparition subite d'une escadre anglaise forte de 14 vaisseaux de ligne, 2 frégates et quelques petits bàtimens qui ont mouillé, le 22 pendant la nuit, dans la rade de Fos, à trois lieues seulement de distance de terre. Nos craintes ont été bientôt dissipées par l'arrivée dans nos murs du général commandant la 8.e division militaire, et de quelques officiers de son état-major, qui, ayant toujours suivi de l'œil sur la côte cette escadre anglaise depuis qu'elle avoit quitté les parages de Toulon, sont arrivés ici pres-qu'aussitôt qu'elle. Le Anglais sont restés huit jours au mouillage, occupés à faire de l'eau dans le Rhône sans qu'on ait pu les en empêcher, se tenant toujours hors de la portés du canon. Pas un seul homme n'a touché le territoire français. Si un débarquement avoit été tenté, tont étoit disposé pour (O Ivn 18C-6 , le jeune Tornare avait déjà sauvé la vie à un de ses camaraaes qui , en se baignant dans la Sarine^, avait été fntrainé dans un tourbillon. Enfin, en 1312, il s'étoit encore p récipité dans cette riviere pour y sauver, mais sans succès, un malheureux qui s'y itoit j«té dans un accès dé folié. les repousser vigoureusement : troupes de ligne, cohortes, gardes nationales, compagnie de réserve, canonniers, tout auroit fait son devoir. Tous ces bâtimens ennemis ont disparu , et nous sommes débarrassés de ce fâcheux voisinage, qui interceptoit toute navigation sur nos côles. Les Sables, 6 septembre. II est entré dans ce port, les 29 et 30 août der»ier, un convoi de 120 voiles environ , faisant route , la majeure partie, pour Nantes et autres ports de la Bretagne. Ièrigueux , 9 septembre. Le 26 août, le nommé Jean Béze , de la commune de Carsac, étoit tombé dans la Dordogne j après avoir nagé fort long-tems sans pouvoir atteindre le bord , il avoit déjà disparu sous les eaux, lorsque Jacques Bèze , meunier de la dite commune, se jette dans la rivière tout habillé et le saisit par un bras ^ mais, soit par les efforts de Jean pour s'accrocher à Jacques, soit par la difficulté de nager quand on est habillé , Jacques étoit au moment de périr avec celui pour lequel il s'étoit dévoué, lorsqu'ils furent sauvés l'un et l'autre par les nommés Granaille-Augibsau et son neveu, qui furent les recueillir dans leur bateau, Paris, 17 Septembre. 17.S BULLETIN DE LA GRANDE-ARMÉE. Ghjat, le 3 septembre 1812. Le quartier - impérial étoit, le 31 août à Velitchero ie i.er et le 2 septembre, à Ghjat. Le roi de Naples avec l'avant-garde avoit, le i.er joo quartier général à dix verstes en avant de Ghjat ; le vice-roi , à deux lieues sur la gauche, à la même hauteur je' Je prince Poniatowski, à deux lieues sur la droite. Ona échangé partout quelques coups de canon et des coups de sabre , et l'on a fait quelques centaines de prisonniers. La rivière de Ghj*t_se jette dans 1e Volga. Ainsi nous sommes sur le pendant des eaux qui descendent vers I» Mer-Caspienne. La Ghjat est navigable jusqu'au Volga. La ville de Ghjat a huit ou 10 mille ames de popula* tion ; il y a beaucoup de maisons en pierres et en briques plusieurs clochers et quelques fabriques de toile. On s'a?1 perçoit que l'agriculture a fait de grands" progrès dans ci pays depuis quarante ans. II ne ressemble plus en rien descriptions qu'on en a. Les pommes-de-terre , les légumes et les choux y sont en abondance, les granges sont pi*'' nés; nous sommes en automne, et il fait ici le t«®! qu'on a en fiance , au commencement d'octobre. Les déserteurs , les prisonniers , les habitans , fout >( monde s'accorde à dire que le plus grand désordre régfl{ dans Moscou et dans l'armée russe , qui est divisée d'ep1' nions et qui a fait des pertes énormes dans les différé combats. Une partie des généraux a été changée; il P'ir0lt que l'opinion de l'armée n'est pas favorable aux plan5 ^ général Barclai - de - Tolly, on l'accuse d'avoir fait bat'f( ses divisions en détail. Le prince Schwartzemberg est en Volhynie ; lesRosS'! fuient devant lui. D:s affaires assez chaudes ont eu lieu devant R^3' les Prussiens ont toujours eu l'avantage. Nous avons tronvé ici deux bataillons russes qnï ^ dent compte des combats devant Smoiensk et du con^s de la Drissa. Ils ont paru assez curieux puur que noi-* '^ J, joignions ici. Lorsqu'on aura la suite de ces bulletins 1 jes enverra au moniteur. Il paroit par ces bulletins que le rédacteur a profité de la leçon qu'il a reçue de Moscou, qu'il ne faut pas dire la vérité au peuple russe , mais le tromper par des mensonges. Le feu a été mis à Smolensk par les Russes, ils l'ont mis aux faubourgs le lendemain du combat , lorsqu'ils ont vu notre pont établi sur le Borysthène. Ils ont mis le feu à Dorcghobou), à Viasma , à Ghj at ; les français sont par-venus à l'éteindre. Cela se conçoit facilement. Les français n'ont pas d'.ntérêt à mettre le feu à des villes qui leur appartiennent, et à se priver des ressources qu'elles leur offrent. Partout on a trouvé les caves remplies d'eau-de-vie , de cuir et de toutes sortes d'objets utiles à l'armée. Si le pays est dévasté , si l'habitant souffre plus que ne le comporte la guerre , la faute en est aux Russes. L'armée se repose le 2 et le 3 aux environs de Ghjat. On assure que l'ennemi travaile à des camps retranchés içn avant de Mojaisk , et a des lignes en avant de Moscou. Au combat de Krasnoi, le colonel Marbeuf, du 6.e de çhevau-légers, a été blessé d'un coup de bayonnette à la tête de son régiment, au milieu d'un carré d'infanterie russe qu'il avoit enfoncé avec une grande intrépidité. Nous avoos jeté six ponts sur le Ghjat. Nouvelles Militaires. Le 4, (16) août, 1 Empereur Napoléon, à la fête de toute son armée qui étoit forte de 100 milles hommes, se présenta devant Smolensk. Il fut reçu à six verstes de la ville par le corps du lieutenant-général Rayewskiy. Le combat s'engagea à six heures du matin , et depuis midi il devint trés-sanglant. Le courage des Russes l'emporta sur le nombre, et l'ennemi fut culbuté. Le corps du général Doktorow , qui étoit arrivé pour remplacer celui de Eayewskiy, attaqua l'ennemi le 5 (17) à la jpoint du jour , et le combat dura jusqu'à Ja nuit close. L'ennemi fut repoussé sur tous les points j et les soldats russes, pleins de courage et de l'intrépidité qui les anime pour la défense de la patrie, se battirent avec acharnement, invoquant le Tout-Puissant à leur secours. Mais pendant ce tems , la ville de Smolensi étoit en proie aux flammes, et nos troupes prirent position entre le Dnieper, le village de Pneva et Dorogobjuje. La prise de Smolensk réduit en cendres par l'ennemi lui a coûté plus de 20 mille hommes. Les habitans de la ville en étoient tous partis avant la bataille. De notre côté, la perte en morts et eu blessés se monte à 4000 homtms. On compte au nombre des premiers deux géné-ratix , Skalon et Balla. On a fait un grand nombre de prisonniers , et des bataillons entiers de l'armée ennemie furent ebiigés de mettre bas les armes pour échapper à la mojt. Trois régimens de cosaques et trois de cavalerie culbutèrent 70 escadrons de cavalerie ennemie commandés par le roi de Naples. Rapport du lieutenant-général comte Wittgenstein à S. M. l'Empereur, daté dOswec, du 31 juillet 1812. J'ai été informé par mes avant-postes, que l'ennemi faisait de Polotsk tous ses efforts pour les enlever , et par les déserteurs et les prisonniers, que la Grande-Armée française se grossissoit des troupes bavaroises et wur-Tembergeoises. J'ai reçu en même tems du ministre de la guerre l'avis de la jonction des deux armées et l'çr- g dre d'agir offensivement en attaquant au plutôt l'ennemi en flanc. En conséquence j'ai détaché quatre escadrons sous les ordres du major Bedragui, que j'ai chargé d'observer tous les mouvemens de l'armée de Macdonald et de m'en instruire. Je me suis porté aussitôt sur le corps d'Ou« dinot, que j'ai rencontré le 29 au soir, à quatre verstes de Kochanowa. Ayant fait sur-le-champ toutes les dispositions nécessaires, je l'ai vigoureusemenl attaqué hier avec l'aide de Dieu. Après huit heures consécutives de combat, l'ennemi a été mis ea déroute et poursuivi jusqu'au soir par les braves troupes de S. M. I. Nous avons fait prisonniers trois officiers et 250 soldats. La perte de l'ennemi a été considérable tant en tuég qu'en blessés. Ses cuirassiers surtout ont beaucoup souffert» ayant fait tous leurs efforts pour se rendre maîtres de notre batterie. Je les ai fait poursuivre par les hussards de Grodno qui se sont particulièrement distingués dans cette occasion. Nous avons perdu quatre cents tant tués que blessés. Nous déplorons surtout la perte du brave colonel Denissen, chef du 28.e régiment de chasseurs, qui a été tué par un boulet de canon. Je me propose de poursuivre i'ennemi jusqu'à la Dwina. (Moniteur.) DÉCRET IMPÉRIAL. Au quartier-général impérial de Slavkowo > le 27 août 1812. Napoléon, Empereur des Français, etc. Nous avons décrété et décrétons ce qui suit r Le général de division comte Gouvion Saint-Cyr est nommé maréchal d'Empire. Notre ministre de la guerre est chargé de l'exécution du présent décret. Signé NAPOLEOM. Par l'Empereur Le Ministre-secrétaire dEtat , Signé le comte Da.ru Net/ce sur Riga. Cette ville est située à deux milles de l'embouchure de la Duna. Cette capitale de l'ancienne Livonie , et maintenant du gouvernement de Riga, fut fondée au i3.e siècle, sur un terrein bas, et environné du côté de la terre de collines de sable. Le commerce la rendit bientôt florissante; elle entra dans la ligne anséatique ; elle fut prise en 16x2 par Gustave Adolphe, et en 1710 par Pierre-le-Grand. Elle compte 30,000 habitans, la plupart d'origine allemande, et parlant l'allemand. Elle a onze égl ises. Dans les bonnes années, l'importation est de 5 à 9 millions de roubles, et l'exportation de 10 à 15 millions. Le nombre des navires qui y arrivent et qui en partent est d'environ une centaine. Les anciennes fortifications sont construites en pierres le lojng de la Duna j du côté de terre, elles sont soutenues par des murailles. La citadelle est défendue par six bastions et trois ravelins. Les fossés reçoivent , par des aqueducs, de l'eau d'un lac situé â un mille de distance. La tête de pont de la rive gauche communique à la ville par un pont de bateaux j à l'embouchure de la Duna se trouve la petité forteresse de Dunabunde, entièrement entourée d'eau , qui ne compte que vingt maisons et une église russe, et qui défend l'entrée du port. ( Jour, de Paris. ) Le 11 septembre. Le 28 juillet dernier, les Anglais débarquèrent plus de 300 hommes dans l'île de Spikerooge (côtes de l'Ems- Oriental), et firent immédiatement leurs dispositions pour emporter la redoute ou la garnison s'étoit retranchée , et qui formoit l'unique défense de l'île. Cette garnison se composoit alors d'un détachement du 6.e régiment de Ja Confédération, commandé par un lieutenant, et de huit canonniers français sous les ordres du sergent. L'attaque commença à nenf heures du soir, et dura pendant la nuit entière. L'ennemi se présenta envain sur trois points différens , soutenu par le feu le plus vif : il fut repoussé par un feu plus vif encore. Il tenta une dernière attaque sur le frcnt du midi de la redoute , revint trois fois à la charge avec acharnement . et rencontra une résistance encore plus'obstinée. Enfin le jour quicommen-çoit à paroître et la marée prête à descendre, avertirent l'ennemi de songer à la retraite, et il l'exécuta avec précipitation, sans pouvoir emmener tous ses blessés et ses morts, et laissant le chemin qu'il avoit suivi, couvert du sang ceux qu'il avoit enlevés. La garnison de l'île de Spikerooge eut encore dans cette affaire l'honorable et insigne avantage de n'avoir pas un seul homme de blessé. Les détails de cette affaire ont été portés par S. E. le ministre de la guerre, à la connoissance de l'Empereur , et S. M. a par un décret spécial promu le capitaine Fermant, commandant de l'Ile de Spikerooge, qui a dirigé la défense, au grade de chef de bataillon, avec le titre de commandant d'arme de 4.e classe ; M. le lieutenant de Sader, commandant le détachement du 6.e régiment de la Confédération , a été nommé membre de la Légion-d'Honneur ; et il est accordé, à titre de gratification, un mois de solde aux sous-officiers et soldats de ce détachement , ainsi qu'au sergent et aux canonniers français qui ont pris part à cette affaire. ( Gaz., de France. ) Paris, 14 septembre. Une forte colonne d'Espagnols faits prisonniers de guerre en Catalogne, est arrivée à Nismes le i.*r de ce mois. On les conduisoit dans l'intérieur. ( Jour, de l'empire. ) -- Le 14 août , un voiturier entreprit de traverser la Meuse élans un endroit où elle n'est pas guéable , avec un chariot attelé de quatre chevaux; parvenu vers le milieu de. la rivière, il alloit être entrainé par la rapidité du courant ; déji se chevaux embarassés dans leurs traits, commerçoient à disparoitre , quanl Je sieur Evrar de Wéppion (Sambre-et-Meuse) ; jeune homme âgé de dix-sept ans, attiré par les cris du voiturier, s'élance i?ans la rivière , enleve d'abord l'imprudent conducteur, Je dépose sur la rive, retourne ensuite vers le charriot, en dégage les chevaux , et sauve tout l'atelage. ( Monit. Univers. ) — Le 26 juillet, uf e jeune fille âgée de sept ans , tomba dans la Lys à Estaire (Nord); deux jeunes gens s'étoient jetés dans l'eau et faisoient de vains efforts pour sauver cet enfant; le sieur Déchaîné, tonnelier , qui se trouvoit dans une maison voisine , en sort avec promptitude au moment où il entend appeler au secours, sans se dépouiller de ses vêtemsns , sans considérer le danger auquel il s'expose, il plonge, saisit l'enfant , le soulève dans ses bras, et s'aidant seulement de ses pieds pour nager, il parvient à le mettre à bord. A M. le Rodacteur d fi Journal. Monsieur, j'ai lu avec intérêt la lettre insérée dans votre journal du 13 relative à une syrène qui a paru sur les côtes d'Angleterre. J'ai été fort content de la description qu'on y fait de son corps couvert d'un duvet couleur de chair et de son visage intéressant. Il ne me reste pins aucun doute sur l'existence de cette créatur-e marine, que j'a-vois regardée jusqu'ici comme un peu fabuleuse , malgré l'autorité d'Homère et des autres poètes grecs. Mais j'ai été indigné de 1a barbarie du médecin anglais, qui a promis 20 livres sterling au pêcheur qui prendroit dans ses filets la Nymphe de l'Océan, afin d'avoir, lui médecin, le cruel plaisir de la dissequer. Je sais bien que l'honneur de concourir aux progiès de l'anaicmie comparée endurcit que Iq te fois le cœur des plus honnêtes gens ; mais je ne pensois pas que la cruauté d'un savant put aller au point de le rendre tout-à-fait insensible aux charmes d'une syrène. " Cet homme assurément n'aime pas la musique „ J'espère que quelque triton anglais avertira Ia Nymphe ds l'Océan dn danger qu'elle court dans les environs d'Ex* mouth ; et qu' elle échappera au scalpel britannique. S'il lui prenoit fantaisie de venir en France, où les syrènes^ loin de tomber dans nos filets , nous prennent quelquefois dans les leurs, elle n'auroit qu'à se féliciter de son voyage. Si elle avoit envie de tâter du mariage , je suis persuadé que M. Villiaume , qui n'est point un charlatan , comme on l'a avancé dans uu de vos journaux , parvien-droit à la mettre en rapport avec l'homme marin qui a daigné se montrer près de l'orient. J'aimerais mieux cette expérience de physique que la dissection proposée par l'Es-culape d'Exeter. Quel succès n'auroit pas cette syrène si elle se montrait à Paris! Je suis sur qu" elle feroi t oublier M. Villiaume lui-même, M. Le Maoût et sa dauphine , et M. Malte-Brun. Je suis, etc. Votre Abonné. Jour, de Paris. ) PROVINCES ILLYRIENNES. Laybach, le 26 septembre. Un courrier extraordinaire arrivé du quartier généra! apporte la nouvelle d'une victoire importante remportée à Mojaisk sur tonte la grande armée Eusse réunie. L'Empereur l'a fait attaquer le 7 septembre à 5 heu" res du matin. L'armée ennemie a été complètement battue ; elle étoit en pleine retraite et l'Empereur étoit ksi poursuite. Aussitôt que les Bulletins seront parvenus, nous nous empresserons de les faire connoîtré. ' LOTERIE IMPÉRIALE D'ILLYRIE. Roue d s Laybach. Tirage du 24 se;ten bre a 21 2. 53—87—4-1—24—79-