Trimestre I. PROVINCES ] L L T R I E N N E S. N. t. télégraphe officiel. ..... Laybach, mercredi i Janvier 1811. ANGLETERRE. Londres, 11 dèe. La Gazette de samedi soir n'est remplieque des désastres qui naissent de l'interruption du commerce. Trente-sept banqueroutes offrent un tableau effrayant à l'œil du pjisible négociant. De tous les ministres qui ont été à la tête des affaires de ce pays, jadis he>ïreux et florissant, William Pitt est le premier qui ait rendu la guerre un objet de calcul pour nos négocions, et qui ait su la leur faire desirer avec ardeur: leur dévouement à son Système a été jusqu'à la frénésie , et aujourd'hui ils recueillent le fruit de sa politique. Le gouvernement des Etats-Unis vient de faire sortir deux expéditions par mer et par terre . La premiere a cinglé vers le midi, dans le dessein de doubler le Cap-Horn, traverser la Mer-Pacifique et gagner la riviere de Columbia j la seconde doit marcher vers l'ouest, suivre le cours du Missouri, traverser la grande chaîne de montagnes, et gagner la même riviere par cette route fort longue, quoique beaucoup plus comte en effet que l'autre. L'expédition du capitaine Morewether Lewis n'avait pour but que de préparer celle-ci, qui doit faciliter l'établissement dune nouvelle colonie dans la baie de Columbia, ou plus probablement à l'embouchure de cette riviere ou sur ses côtes ; colonie qui pourra peut-être ouvrir par la suite un commerce considérable avec différentes parties de l'Est. Du i3 décembre. Bulletin de la santé de S. M. Du 10" S. M. est presqu'aussi bien qu'hier, quoiqu'elle n'ait que peu dormi cette nuit. " Du n - " Le roi a eu une très bonne nuit, et 3. M. est mieux ce matin qu'elle n'étoit hier." Du io - " S. M. a peu dormi , et se trouve dans le même état qu'nier. " Un va iàseau américain , qui vient d'arriver à Portsmouth apporte des nouvelles de Lisbonne plus récentes de trois jours que celles venues par le Jasper. Il paroit qu'il n'y a point eu de changement important dans la position de l'armée de Massena, si ce n'est la retraite ultérieure de son arrière-garde derrière le Zezere jusqu'à Punirete , où elle s est établie. Le quartier-général des Anglais continue d'être à Cartaxo. On avoit craint que le rassemblement des troupes dans le voisinage de Punhete n'eût pour objet une attaque sur Abrantes 3 mais jusqu'alors ou n'a voit rien appris à Lisbonne qui put confirmer cette crainte. Il est à peu-près certain que toutes les opérations de la campagne sont suspendues, pour un mois ou deux. Massena a pris, sans trouver d'obstacles , une position que lord Wellington lui-même déclare être inexpugnable ; il y attendra que la saison des plirs fortes gelées permette de faire arriver son artillerie et ses renforts 3 et alors l'on peut s'attendre à voir de nouveau s'ouvrir , la campagne dans le courant de février -, mais ce sera alors avec un tel accroissement de forces de la part ^le l'ennemi, que tout espoir de défendre Lisbonne , et encore bien moins de délivrer la péninsule , seta perdu. L est question dans les premiers cercles politiques des changernens ci-après, comme devant avoir lieu, dans le cas d'une régence, pour composer le nouveau ministère, savoir : Premier lord de la trésorerie, lord Holland ; lord chancelier , sir Arthur Pigot j président du conseil, le duc de Betfordj les trois secrétaires d'État, lord Grenville, le comte Grey et le très-honorable G. Ponsomby -, chancelier de l'échiquier, M. Huskisson j premier lord de l'amirauté, le comte Saint Vincent ; grand-maître de l'artillerie, le comte Moira etc. Il est arrivé uu paquebot du Brésil. Il n'apporte point de nouvelles importantes de cette contrée ; mais il paroît que l'amiral de Courcy avoit reçu des dépêches à Rio-Janeiro, par le Misletoe , schooner venant de la Piata , d'après lesquelles il avoit mis immédiatement à la voile f pour cette riviere , sur le Foudroyant , et l'ordre avoit été tionué à tous les vaisseaux de guen e, cri statai* dans, ces parages, de se rendre à la même destination. Le départ du commandant en chef et des forces qui sont sous ses ordres , est attribué à de fortes commotions qui ont eu lieu à Buenos-Ayres et dans les provinces voisines. Du 16 décembre, Il est arrivé hier des dépêches de lord Wellington, datées de Cartaxo le 1er. du courant. A cette époqne, il n'y avoit eu aucun changement dans la position des deux armées. Maslena a fortifié Santarem , en y ajoutant de nouveaux ouvrages. On croit qu'il veut y attendre des renforts. Il y a quelques escarmouches dans les environs de Vale, mais sans résultat important. / Moniteur) DANEMARK. Copenhague, 1 décembre. Les nouvelles qu'on a' ici annoncent qu'il regne dans les provinces du sud des Etats unis de l'Amérique, notamment à Charlestown, Savanue, etc., des maladies fort-dangereuses. - La fièvre jaune exerce ses ravages sur les malheureux habitans de Cuba , île qui appartenait à l'Espagne. - Le carnage continue toujours à St. Domingo entre les nègres et les mulâtres sous leurs chefs respectif« Christophe et Pétion. - Les mesures énergiques qu'on a adoptées sur le Confinent à l'égard des marchandises anglaises et des denrées coloniales ont jeté la plus grande consternation dans les royaumes d'Angleterre et d'Ecosse. (Gaz. d'Ausgbourg.) S U È D E... J Stockholm', 3o novembre. Il a paru, le 9, une procla- mation par laquelle S. M. déclare à la nation que la mort du feu prince héréditaire n'a point été causée par le poison, mais qu'elle a été la suite d'une attaque d'apoplexie ; qu'il n'a été formé aucun complot contre les jours de ce prince , et que le meurtre du maréchal Axel de Fersen a été l'effet de la frénésie d'une populace égarée. Du 4 décembre. Un courrier arrivé de Tornea apporte la nouvelle que les frontières entre la Suède et la Russie viennent d'être définitivement fixées par les commissaires des deux puissances. (Journ. de Paris.) RUSSIE. Odessa, 3,6 novembre. Du a3 octobre jusqu'au a4 de ce mois, 34 bâtimens, qui avoient obtenu du divan laper- mission de passer par le canal de Constantinople, sont en- * très dans notre port. Ils sont chargés de produits du Levant de toute espèce , et de i5oo ballots de coton de Smyrne ; ce ballots subiront la quarantaine. (Gaz. d'Augs.) TURQUIE. Constantinople, a5 octobre. Le vent ayant tourné la semaine dernière au sud , il est entré dans notre port plus de 3oo bâtimens chargés de grains et d'autres comestibles . On en attend encore un grand nombre des ports d'Egypte, où la moisson a été très-abondante. Une partie de ces grains est destinée pour l'armée du grand-visir. (Journ. de Paris.) SAXE«. Leipsick , 4 décembre. Un décret de notre souverain , du 3 novembre , accorde aux habitants de Leipsick un délai de trois semaines pour le payement en argent comptant des droits sur les denrées coloniales , et de 3,6. ou 9 mois à ceux qui en caution dudit payement voudront donner de bonnes lettres de change, ou des obligations, ou bien des marchandises dont la valeur réponde aux droits qu'ils auront à payer : le sucre raffiné en est exclus. (Gaz. de Hambourg.) GRAND-DUCHÉ DE FRANCFORT. Francfort , i5 décembre. A Kerapten , à Salzbourg, à Straubing , à Pass au-, à Memmingen , à Freysing , à Hoya et à Leipsick , on a brûlé une grande quantité de marchandises anglaises. Du 16 décembre Les grandes mesures ordonnées par l'Empereur Napoléon. , qui ferment tout le continent au commerce anglais , vont donner une nouvelle vie à l'industrie de l'Allemagne et de l'Helvétie. Qu'avons-nous , en effet, besoin de l'Angleterre ? n'est-ce pas de nous qu'elle tient ses premières eormoissances en manufacture ?.C'est en Suisse, en Alsace et dans la Forêt-Noire qu'on a filé le- coton et fait des toiles de coton , avant même que le coton ne fût connu en Angleterre,. comme ,-bjet de commerce. Les premières mousselines furent fabriquées à Saint-Gali en Suisse , en 1723; tandis que ,, d'après le témoignage de lord Laûderdale , dans son ouvrage sur la richesse nationale , les Anglais ne connurent le coton, comme objet de commerce, et ne l'employèrent dans leurs fabriques qu'en 1763. Quelques années après, Arwiggs fut patenté pour une filature de coton au moyen de machines ; on a des preuves certaines qu'on fila du coton , depuis 174° jusqu'en 174* j dans lés villages de la Forêt-Noire. Un fabriquant d'Arau , nommé Hensiker , donna l'impulsion en envoyant clans cette contrée quelques-uns de ses meilleurs ouvriers pour instruire les habitans dans la filature. La broderie n'y fut introduite que plus tard , parce qu'elle présente plus de difficultés. Les premières mousselines furent brodées en 17^7, au « omté de Bondorff, dans la Forêt-Noire. Trois fâbiiquans de Saint-Gall y avoient envoyé des brodeuses pour y enseigner cet art. C'ast aussi dans les vallées du département du Haut-Rhin , qu'on retrouve le berceau du filage et du tissage des toiles de coton , de même que dans celles des pays de Neufchâtel et autres contrées de la Suisse. Les manufactures d'indienne et ce perse de Mulhausen , de Wesserling , et plus tard celles des environs de Colmar , ont rivalisé avec celles de la principauté de Neufchâtel. Les plus belles toiles de coton blanches étoient abriquées dans le pays d'Appenzelh (Moniteur.) EMPIRE FRANÇAIS. Lubeck, 5 décembre. On a publié ici l'Avis suivant : ,, Mr. le Général de division , comte Comparus , comme pré' sident du conseil spécial de Hambourg , ayant fait connaître au conseil que les articles ci-dessous, non compris dans le tarif annexé au décret impérial , ont été aussi , à la suite de nouvelles disposi» tions , soumis k un tarif, savoir : le sucre raffiné , 65o. fr. \ le rucre brut } hfio.fr, f i n r \ pour le quint, métrique, le syrop, 80.fr. / r 2 le tabac , tao fr. \ le rhum 1. fr. '5o cent, pour le hitre , le conseil en conséquence fixe un terme jusqu'au 10 du, courant pour en faire les déclarations volontaires , et enjoint à tous ceux qui se trouvent avoir de ces articles , d'en faire une déclaration très-exacte avant l'échéance du terme fixé , et d'indiquer en même, terris , s'ils en sont réellement propriétaires ou s'ils les ont seulement en commission ; le délai échu , tous les effets susmentionnés qui n'auront pas été déclarés x seront confisqués. ("Gaz. de Hamb.^ Saint-Quentin, 7 décembre. Le premier bateau qui a franchi la partie souterraine de notre canal, qui lie aujourd'ui l'Escaut et la Seine, a pris le nom du Grand Souterrain. 11 étoit conduit par le sieur Philippe Château , de Cambrai qui en est propriétaire. Ce même bateau a depuis été un des six qui les premiers sont allés jusqu'à Paris. Nous apprenons que S. M. a ordonné, par décret du. i3 de ce mois, que le Grand-souterrain, serait, tant qu'il durerait, exempt de tout droit de navigation qui pourrait être établi sur le canal. ('Moniteur ) May enee, 18 décembre Un décret de S. M. du i3 decembre 1810 contient la disposition suivante : Les donataires des pays de Fulde et de Hanau qui , aux termes de Part, a du décret rendu le a3 septembre dernier, devoient former une société particulière pour l'administration et la jouissance des biens aftectés à- leurs donations, sont reunis au donataires d'Erfurt. Cologne, io décembre. La chambre de commerce de eette ville vient de faire une adresse à l'Empereur et Roi, pour lui témoigner la reconnoissanee infinie dont les décrets de S. M., au sujet des marchandises anglaises, ont pénétré les cœurs de tous les négocians et manufacturiers. Aix-la-Chapelle , i5 décembre. En frappant le commerce anglais , S. M- protège spécialement le commerce de son Empire j chaque décrut porté contre les marchandises de nos ennemis est un nouveau gage de prospérité pour nos fabriques. Aussi notre chambre consultative de manufactures s'est empressée de porter jusqu'aux pieds du trône l'hommage de notre éternelle et respectueuse reconnoissanee. Paris, ao décembre 1810. Par décret du i3 décembre 1810, S. M. a nommé : inspecteurs - généraux des mines , MM- Gillet-Laumont , L e te bv re dHellancourt et Lelièvre , membres de l'ancien conseil des mines: inspecteurs divisionnaires , MM. G uillot-Duhamel , Has-senfratz, Baillet-Belloy,. Héron de Villefosse et Cordier, ingénieurs en chef, et a nommé tous les ingénieurs en chef et ingénieurs ordinaires . — Par décret du même jour, S. M. a nommé Mr. Grépy receveur-général du département de l'Yonne, en remplacement de Mr. Gauthier. Par décret du i3 décembre , M. le chevalier Norvins-Mont-breton a été nommé directeur de la police des départemens de Rome et du Trasimene. - Par un autre décret du i/j. , le droit de 5o pour 100, établi par décret du 5 fevrier 1810, sur les iivres imprimés à l'étranger, en langue latine ou eu langue française, est fixé à i5o fr. pour 100 kilogrames pesant. Les ouvrages nationaux ou leurs traductions en langue étrangère, et qui sont imprimes à l'étranger, seront assujettis au même droit. Les- ouvrages composés par des étrangers en langue étrangère, et imprimés hors de France, ne seront soumis qu'à un simple droit d'estampillage de a centimes par kilogramme pesant. Les livres imprimés en France et reve-' nant de l'étranger, ne seront soumis qu'au droit de la balance du commerce . f-'ïS droits dont il est mention au présent décret, seront perçus par les receveurs des- douanes, et versés par eux, comme tonds spécial, à la caisse d'amortissement, à la charge de donner avis de l'époque et du montant de chaque versement au directeur-général de ia librairie. Ils jouiront de la même remise qui lem-est accordée sur la perception de la taxe pour l'entretien des ports. Les livres introduits en fraude de droit, à l'aide d'un faux frontispice, seront confisqués, et les auteurs de la fraude seront poursuivis et punis conformément aux dispositions de l'art. a87 du Gode pénal. Les contraventions au présent décret seront constatées et poursuivies comme il est prescrit par le décret du 5 fevrier 1810. Le ministre de l'intérieur pourra, sur la proposition du directeur-générale dela librairie, accorder, dans l'intérêt des arts, des sciences et des lettres, à des compagnies de sciences, littérature et arts, ou à des individus ne faisant pas le commerce de libraire, l'exemption ou Ja modération des droits ci-dessus fixés pour les ouvrages d'arts, science, littérature ou d'érudition, imprimes à l'étranger, soumis au droit fixé par le présent décret, et la permission fixera le nombre des exemplaires. - S.A. le prince de Benév.ent, vice grand - électeur, est arrivé le 16 décembre à B rUA.olles, pour presider le collège électoral du département de la Dyle. -- On a brûlé à Rostock , le ia décembre ,. 34 ballots de calicots, 33 «Je perkale, 9 balles de monsaelinette , a8 balles de mous sel ine organdi fine, i5 balles de piqué, 6 ballots de tapis, 11 balles de toiles peintes, 8 caisses de velours, i3 ballots de cal-mande , 61 tonneaux de mousseline organdi commune, etc. — Les marchandises anglaisas .qui ont «té brûlées à Cieves. sont évaluées à 3co,ooo fr. Du ai Par décret du 19 , S. M, voulant régler ce qui concerne la formation du conseil-général de ia Société" Maternelf« , et les ar-rondissetnens de chacun des conseils d'administration , prenant en considération le grand nombre de dames inscrites dans des départemens qui. n'ont point de bonnes villes, et voulant faire participer toute l'étendue de son Empire au bienfait de l'institution , a ordonné ce qui suit : Chacune des villes chef-lieu des d«ìpai temens de l'Empire aura un conseil d'administration deja Société - Maternelle. Les arron-dissemens des conseils d'administration-, Parts non compris, sont div ses en trois classes , dont le tableau est annexé au present décret. Les conseils d'administration seront mis en activité et auront au conseil - général , le nombre de dames fixé par l'article 6 du décret du 6 mai dernier , lorsque celui des dames de leurs arron-dissemens sera de aoo à Paris , de ao pour les arrondissemens de première classe, de dix pour ceux de deuxième classe , de 5 pour ceux de troisième classe. Seront mis en activité , à dater du i.er janvier prochain , les conseils d'administration des 17 arrondissemens désignés au présent decret- Les nominations des dames du conseil-général ne pouvant avoir lieu que sur la première liste , jusqu'à la concurrence du nombre de 1000 , fixé pour la composition- de la Société-Maternelle , il ne sera nommé, quant à présent , au cor*seil-général , que 5o dames. Du aa. Avant-hier , LL MM. , après avoir dêjpûné au rendez-vous de Bagatelle , ont couru le cerf dans le bois de Boulogne. — S. M. avoit ordonné de faire constater l'état des caisses de neuf ree,eveurs particuliers qui avoient été désignés. Des inspecteurs du trésor ont été chargés de se rendre dans les communes où. les vérifications devoient être faites. Il leur avoit été donné pour instruction , de constater et d'arrêter d'abord le solde en caisse , de se faire représenter les budjets ; de n'admettre que les dépensée autorisées par les budjets , de constituer les receveurs en debet de toutes les avances et de tous les paietnens faits sans autorisation , mais d'en exiger cependant la justification -, de se faire représenter tous les comptes x tous les registres , toutes pièces de comptabilité. Sur neuf comptables vérifiés , un seul ( celui de Soissons ) , a été reconnu parfaitement eu règle : la comptabilité d'un autre ( celui de Mayence ) } a été trouvée dans un désordre extrême ; deux autres fceux d'Oberriay et Bernard-Willer , et de Saverne ), étaient en déficit réel et matériel. Il existait en général, dans les comptabilités verifiées , à l'exception de celle de Soissons, de dépenses et des avances irrégulières. Ces irrégularités consistoient en paiemens faits pour des dépenses qui ne sont pas comprises dans les budjets,oun'étoient pas encore exigibles. Plusieurs avoient poni cause , la complaisance et la facilita indiscrète des comptables sollicitée sous la promesse d'une régularisation ultérieure ; complaisance toujours condamnable do 1* part des comptables , qui, mémé lorsqu'ils ne sont pa-s matériellement coupables , ne peuvent s'écar* ter de la sévérité des règle*, sans manquer à leurs devoirs et sans être bien près de devenir infidèles. Par décret du 18 de ce mois , S. M. a prononcé la destitution des sieurs Eysemberg , receveur de la ville de Mayence ; Hatter-mann , receveur d'Obernay et Bernarc Wiiler ; et Treyeus , receveur de Saverne. Les pièces des autres comptabilités ont été renvoyées au conseil d'Etat , pour vérifier les abus qui existeroient da is cette partie importante du service public --Par décret du i3 décembre , M. Lemosys, auditeur au conseil d'Etat, a été nommé-commissaire-général de police à Embden. Par le même décret , M. Olivetti a été aussi nommé commissaire-général de police au TeXel. — Par décret du 10 , S. M. a nommé receveurs-géneraux du département du Zuiderzée , M. Bieket ; du département des Bouches-de-la-Meuse , M. Dreux ; du département de i'Issel - Supérieur , M. Van Haersolte : du département des Bouches-de-l'I'ssel, M. Van Ma; le ; du département de la Frise , Pd. Feilsma ; du département de l'Ems-Occidental , M. Yan Hasselt; eX du- départeuientde l'Eins-Orieiital , M. Bac Meister. Par décret du ao , M. Ghambure , inspecteur des postes hollandaises , a été nommé directeur-général de ce service. — Par décret du me",né jour , M. E. Tartneman a été nommé secrétaire-géiu'ral de l'intendance-générale dès finances et du trésor-public en Hollande. - Le cotiége électoral du département de la Dyle , vient de nommer premier candidat an sénat-conservateur, M. le conseiller d'Etat de Ghabati , ancien p:-efet de ce département -•M. Devillers-Duterrage , commissaire - général à Boulogne, est nommé directeur de la police des departeinens de la' Hollande. M Haw, auditeur aa conseil d^Efat , est secrétaire-général de la direction de la police desdits départemens. - M. Delacoux-Marivaux , sous-préfet au L!a«c, est nommé commissaire de police à Rotte t dam. — M. Fournier , secrétaire-général dli commissariat à Lyon , est nommé commissaire-générai de police à Ardenberg. Du 2S. Le Moniteur publié aujourd'hui dès nouvelles officielles des iKmé-s d'Espagne,.dont voici la substance Les opérations du siège de Cadix se poussent avec la plus grande activité. Une flottille de siège a été créée dans les ports occupés par le i.er corps d'armée. La division construire à 4aint-Lucar de Barameda ayant reçu l'ordre de se réunir à h division du port Santa Maria , elle a soutenu le ier. Novembre un ier. combat qui lui a fiait le plus grand honneur. Deux canonnières et plusieurs em-oarcations anglaises ont été coulées bas , et le convoi , composé de 18 canonnières et 17 péniches , est entré à Sa nta Maria aux yeux de l'ennemi , forcé à une retraite ho nteuse. Notre perte n'a été que d'un homme tué et de a3 ble ssés. Le lendemain du combat, la flotille de Santa Maiia a pris sa ligue d'^mbossage ; ellé étoit forte de 3o cannonières , 8 bombardes et 5o peniches. Une autre division achevoit de s'armer à Puerto-Real, et une troisième dans les canaux de Chiclana. L'armée est dans l'abondance et n'a point de malades On a l'espérance la mieux fondée de voir sous peu Cadix eu notre pouvoir. 1 es dernières nouvelles de l'armée d'Andalousie sont du 20 Novembre. Blake a de nouveau tenté d'organiser un rassemblement dans la province de Marcie. Le 4 novembre , il est venu prendre position au Rio- Al ma 11 zara, avec près de ro,ooo hommes. Les Généraux Milhaud et Rey ont marché à lui. Deux cents chevaux, deux bataillons du 32e., 4oo hommes du 58e., avec une compagnie d'artillerie légère, leur ont suffi pour battre et disperser entièrement ce c*rps de misérables insurgés. Mille prisonniers , dont onze officiers, quatre canons, quatre caissons et a drapeaux sont tombés en notre pouvoir. En v i ou 1200 insurgés sont restés sur le camp de bataille. Nous n'avons eu qu'une douzaine d'hommes tués et une vingtaine de blessés. Le général Milhaud poursuit Blake à toute outrance et ne lui permettra pas de se reformer. Les bandes éparses dans les provinces de Valladolid, de Salamanque , le royaume de Léon ut la Vieille-Cas tille,, 011c été vivement poursuivies et écrasées dans tous les endroits ou elles ont cherché à rallier leurs débris. Un corps de 7 à 8000 hommes avoit été envoyé par la régence de Valence > sous les ordres de Vdla-campa et Car a vaj al, pour faire diversion sur Sara gosse , tandis que le général Suchet étoit occupé au siège de Porto*?; mais le général Chlopiski s'étant mis à sa poursuite avec 7 bataillons, l'a surpris dans sa marche. Contraint de se replier sur Ter nel , l'ennemi a bientôt après été atteint au ravin d'Alventosa . 11 y a, perdu le 3i octobre la plus grande partie de son artillerie, toute attelée et intacte et n' a pu rallier que 40°° hommes à Fuente-sauta, sur les frontières de Castille . Cette dernière position, appuyée sur la rivière de Guadalaviar, étoit regardée dans le pays comme inattaquable. Le général Chlopiski i a cependant enlevée lé ia novembre. Après deux heures du combat le plus sanglant, l'ennemi s'enfuit en désordre j il se précipite sur le pont de Libron qui se rompt sous le poids des fuyards; les rochers sont couverts de morts; les eaux de la rivière les charrient au loin ; la dispersion des insurgés a été compiette et leur perte énorme. Nous avons eu seulement une vingtaine de tués et 80 blessés. L'armée de Catalogue. ,sous les ordres du maréchal duc de Tarente, a parcouru cette province dans diverses directions ; par-tout les partis d'insurgés se sont dissipés à son approche. Elle a envoyé de nouveaux convois de vivres et d'approvisionnements à'Barceîonne, a renouvelle et renforcé la garnison de cette place. Le 26 novembre, le duc de Parente s'est mis en marche pour se porter si»' Par ragone et Tortole . TJn corps de quelques milliers d'insurgés, qui inquiétait le siège deTortose, a été mis en déroute à Falset. Ou nombre des prisonniers est le brigadier Garcia Navarro. Les Valen-ciens , sous les ordres du général Bassecourt ont aussi été complectement battus à Uldecona. On leur a pris 25oo hommes et 80 officiers , et ils ont eu plus de 1200 hommes tués ou noyés.. Nous n'avons à regretter que 2.0 tués et 44 blessés. [ — Par décret du ao décembre, S. M. a nommé; Com-mandans de la Légion d'Honneur , ies capitaines de vaisseau Jac-ques-Félix-Emmanuel Hamelin , et le baron Victor-Guy Duperré — Légionnaires , les capitaines de vaisseau Lemarrant et Bouvet • les capitaines de frégate Morice , Ducrest de Villeneuve , Roussin' Fougeray ; le chef de bataillon d'artillerie de marine Mourgues : les lieutenants de vaisseau Moisson , Coste , Thirot , Longueviile ^ Decaen ; le capitaine des chasseurs des colonies Duplessés : les' enseignes de vaisseau Rabaudy , Roquefeuille , Longueviile, Mau-clerc, Vieillard, Moulac , Lefebure , Jardin; le lieutenant d'artillerie de marine Aekmann , l'aspirant de première classe Malavoie. ( Journal de l'Empire ) PROVINCES I L L Y R I E N N E S. Laybach , 1 er janvier i&n. Il n'est aucun Illyrien qui n'ait partage la joie qu'a inspirée à tous les Français l'heureuse nouvelle de la grossesse de S. M. l'Impératrice. S. Exc le Gouverneur-Général de ces provinces , désirant célébrer ce grand événement par des actes qui soient en harmonie avec le cœur bienfaisant de S. M. l'Impératrice , et qni, eu fesant trêve aux besoins de la classe indigente , la mettent plus à même de prendre part à la joie publique , a fait distribuer dans chacune des villes des provinces , dee secours en argent et en vivres , à toutes les familles qui sent dans le besoin. - On nous écrit de Paris , en date du 34 décembre , que 68 jeuues Croates , de l'âge de 8 à 14 ans , fesant partie des cent qui doivent être élevés gratuitement à l'école impériale d'arts et tretiers 'le Châlons-sur-Marne, sont heureusement arrivés à Lyon. Un seul après un trajet de 35o lieues, s'est trouvé malade dans cette ville ' où il reçoit tous les soins qui peuvent lui être nécessaires. Les 67 autres , jouissant de la meilleure sauté , ont continué leur route pour se rendre Châlons , où ils sont arrivés le 18 décembre. Un nombreux détachement des élèves de l'école de Châlons a été , avec la musique , jusqu'à l'entrée de la ville , au-devant de ces nouveaux camarades. M. de La Rochefoucault-Liancourt , inspecteur-général de l'école , s'est trouvé à Châlons à leur arrivée. On nous marque eu même-temps que les autres jeunes Croates , nevant également être envoyés à Fècole impériale militaire de la Flèche ; sur ce nombre ,. 80 sont arrivés avec les premiers à Lyon . « t ont été dirigés vers cet établissement. ' AVIS Pour ]a 1 .re fois. Une grande et belle propriété, si?e dans le territoire de Raguse à vendre en totalité ou en partie. Cette propriété , placée dans les endroits les plus agréables et les plus fertiles du territoire de Raguse, et possédée par la même famille pendant plusieurs siècles sans interruption , est composée d'oliviers , de vignobles , de bois . le terres ensemencées et de pâturages; de plusieurs maisons en ville et à la campagne , de plusieurs autres rurales , avec tous les usines , celliers , autres bâtisses et instrumens nécessaires pour ex_ jjloiter les différentes branches d'agriculture qu'on pratique dans ce canton. Ponr avoir des reaseignemens plus exacts, s'adresser à M. Bratich , commissaire de police , à Fiume ; et à M. Stella , à Raguse. Ponr la a.e fois. Fabrique de lim es. Le soussigné 7, l'honneur de prévenir le public, qu'il a établi à Neurnarktl dans la haute Carniole une fabrique de limes où l'on peut avoir toute sorte ite limes égales aux limes anglaises. Pour justifier cette annonce , il n'a qu'à assurer les Experts , qu'en examinant ces limes ils trouveront que l'acier et l'ouvrage sont de la 'néme perfection que ceux des limes fabriquées en Angleterre. Ceux qui l'honoreront de. leur confiance sont priés d'adresser leurs commissions, ou à lui-même , ou a la fabrique. Joseph Dutton Directeur de la fabrique ci-dessus désignée.