GLEDALIŠKI LIST Narodnega gledališča v Ljubljani 1939-40 DRAMA -j Q GOSTOVANJE lo COMÉDIE FRANÇAISE Din 2-50 GLEDALIŠKI LIST NARODNEGA GLEDALIŠČA V LJUBLJANI 1939/40 DRAMA Štev 18 GOSTOVANJE COMÉDIE FRANÇAISE 13. APRILA 1940 Prvič v zgodovini svojega obstoja sprejema slovensko Narodno gledališče pod svojo streho zastopnike najbolj častitljivega in naj-slavnejšega gledališča na kontinentu, igralce Francoskega narodnega gledališča. Odrska umetnost Comédie française predstavlja po svoji umetnosti, ki je vzrasla iz genija francoskega naroda in se izoblikovala v stoletnem izročilu, svojski višek gledališke tvornosti na zahodu, kakor ga je na vzhodu Evrope doseglo Moskovsko umetniško gledališče. Nam, ki živimo v sredini med vzhodom in zapadom in ki se preko nas pretakajo duhovni valovi z obeh strani sveta, nam je ta poset prav tako umetniški praznik in svečana ura srečanja z umetniškim načelom duhovne jasnosti in dognanosti, kakor bi nam bilo srečanje s čustveno globino naših iztočnih bratov. V imenu te dolgo pričakovane seznanitve pozdravljamo svoje spoštovane in drage francoske goste. Pozdravljamo jih kot tvorce velike francoske gledališke umetnosti. Pozdravljamo jih kot predstavnike očarljivega francoskega genija in njegove blesteče kulture. In pozdravljamp jih kot člane naroda, ki je po krvi svojih sinov zvezan in udeležen pri edinih dveh svetlih trenutkih naše narodne zgodovine, pri Napoleonovi Iliriji in pri naši končni osvoboditvi v Jugoslaviji. UPRAVA IN RAVNATELJSTVO DRAME 121 Iz prvega dela: Ronsard: L’Amour piqué Le petit enfant Amour Cueillait des fleurs à l’entour D’une ruche, où les avettes Font leurs petites logettes. Comme il les allait cueillant, Une avette sommeillant Dans le fond d’une fleurette, Lui piqua la main tendrette. Si tôt que piqué se vit, Ah! je suis perdu, ce dit; Et, s’en courant vers sa mère, Lui montra sa plaie amère: »Ma mère, voyez ma main«, Ce disait Amour tout plein De pleurs, »voyez quelle enflure M’a fait une égratignure!« Alors Vénus se sourit, Et en le baisant le prit, Puis sa main lui a soufflée Pour guérir sa plaie enflée. Qui t’a, dis-moi, faux garçon, Blessé de telle façon? Sont'ce mes Grâces riantes, De leurs aiguilles poignantes? Nenni, c’est un serpenteau, Qui vole au printemps nouveau Avecques deux ailerettes Cà et là sur les fleurettes. Ah! vraiment je le connois, Dit Vénus; les villageois De la montagne d’Hymette Le surnomment Mélissette. Si doncques un animal Si petit fait tant de mal, Quand son alêne époinçonne La main de quelque personne, Combien fais-tu de douleurs Au prix de lui, dans les coeurs De ceux contre qui tu jettes Tes homicides sagettes? La Fontaine: La femme noyée Je ne suis pas de ceux qui disent: »Ce n’est rien, C’est une femme quii se noie.« Je dis que c’est beaucoup; et ce sexe vaut bien Que nous le regrettions, puisqu’il fait notre joie. Ce que j’avance ici n’est point hors de propos, Puisqu’il s’agit en cette fable, D’une femme qui dans les flots Avait fini ses jours par un sort déplorable. Son époux en cherchait le corps, Pour lui rendre, en cette aventure, Les honneurs de la sépulture. Il arriva que sur les bords Du fleuve auteur de sa disgrâce Des gens se promenaient ignorant l’»ccident. 123 Ce mari donc leur demandant S’ils n’avaient de sa femme aperçu nulle trace: »Nulle, reprit l’un deux, mais cherchez-la plus bas; Suivez le fil de la rivière: Quelle que soit la pente et l’inclination Dont l’eau par sa course l’emporte, L’esprit de contradiction L’aura fait flotter d’autre sorte.« Cet homme se raillait assez hors de saison. Quant à l’humeur contredisante, Je ne sais s’il avait raison; Mais que cette humeur soit ou non Le défaut du sexe et sa pente, Quiconque avec elle naîtra Sans faute avec elle mourra, Et jusqu’au bout contredira, Et, s’il peut, encor par delà. Le vieux chat et la jeune souris Une jeune Souris, de peu d’expérience, Crut fléchir un vieux Chat, implorant sa clémence, Et payant de raisons le Raminagrobis. »Laissez-moi vivre: une souris De ma taille et de ma dépense Est-elle à charge en ce logis? Affamerais-ije, à votre avis, L’hôte et l’hôtesse, et tout leur monde? D’un grain de blé je me nourris: Une noix me rend toute ronde. A présent je suis maigre; attendez quelque temps. Réservez ce repas à Messieurs von enfants.« Ainsi parlait au Chat la Souris attrapée. L’autre' lui dit: »Tu t’es trompée: Est-ce à moi que l’on tient de semblables discours: Tu gagnerais autant de parler à des sourds. Chat, et vieux, pardonner! cela n’arrive guères Selon ces lois, descends là-bas, Meurs, et va-t-en, tout de ce pas, Haranguer les Soeurs filandières: Mes enfants trouveront assez d’autres repas.« Il tint parole. Et pour ma fable Voici le sens moral qui peut y convenir: La jeunesse se flatte, et croit tout obtenir; La vieillesse est impitoyable. Alfred de Musset: Mimi Pinson Mimi Pinson est une blonde Une blonde que l’on connaît. Elle n’a qu’une robe au monde, Landerirette! Et qu’un bonnet. Le Grand Turc en a davantage. Dieu voulut, de cette façon, La rendre sage. On ne peut pas la mettre en gage, La robe de Mimi Pinson. Mimi Pinson porte une rose, Une rose blanche au côté. Cette fleur dans son coeur éclose, Landerirette! C’est la gaîté. Quand un bon souper la réveille, Elle fait sortir la chanson De la bouteille. Parfois il penche sur l’oreille, Le bonnet de Mimi Pinson. Elle a les yeux et la main prestes. Les carabins, matin et soir, Usent les manches de leurs vestes, Landerirette! A son comptoir. Quoique sans maltraiter personne, Mimi leur fait mieux la leçon Qu’à la Sorbonne. Il ne faut pas qu’on la chiffonne, La robe de Mimi Pinson. Mimi Pinson peut rester fille; Si Dieu le veut, c’est dans son droit. Elle aura toujours son aiguille, Landerirette! Au bout du doigt. Pour entreprendre sa conquête, Ce n’est pas tout qu’un beau garçon; Faut être honnête, Car il n’est pas loin de sa tête, Le bonnet de Mimi Pinson. D’on gros bouquet de fleur d’orange Si l’amour veut la couronner, 125 Elle a quelque chose en échange, Landerirette! Mais son coeur est républicain; Aux trois jours elle a fait la guerre, A lui donner. Ce n’est pas, on se l’imagine, Un manteau sur un écusson Landerirette! Fourré d’hermine; C’est l’étui d’une perle fine, La robe de Mimi Pinson. Mimi n’a pas l’âme vulgaire, En casaquin. A défaut d’une hallebarde, On l’a vue avec son poinçon Monter la garde. Heureux qui mettra sa cocarde Au bonnet de Mimi Pinson! Iz tretjega dela: Baudelaire: Recueillement Sois sage, ô ma Douleur, et tiens toi plus tranquille. Tu réclamais le Soir; il descend; le voici: Une atmosphère obscure enveloppe la ville, Aux uns portant la paix, aux autres le souci. Pendant que des mortels la multitude vile, Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci, Va cueillir des remords dans la fête servile, Ma Douleur, donne-moi la main; viens par ici, Loin d’eux. Vois se pencher les défuntes Années, Sur les balcons du ciel, en robes surannées; Surgir du fond des eaux le Regret souriant; Le Soleil moribond s’endormir sous une arche, Et, comme un long linceul traînant à l’Orient, Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche. Paul Verlaine: Gaspard Hauser Je suis venu, calme orphelin, Riche de mes seuls yeux tranquilles, Vers les hommes des grandes villes: Ils ne m’ont pas trouvé malin. 12 6 A vingt ans un trouble nouveau Sous le nom d’amoureuses flammes M’a fait trouver belles les femmes: Elles ne m’ont pas trouvé beau. Bien que sans patrie et sans roi Et très brave ne l’étant guère, J’ai voulu mourir à la guerre: La mort n’a pas voulu de moi. Suis-je né trop tôt ou trop tard? Qu’est-ce que je fais en ce monde? O vous tous, ma peine est profonde; Priez pour le pauvre Gaspard! Arthur Rimbaud: Le dormeur du val C’est un trou de verdure où chante une rivière Accrochant follement aux herbes des haillons D’argent, où le soleil, de la montagne fière, Lu.it; c’est un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort : il est étendu dans l’herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme. Nature, berce-le chaudement : il a froid! Les parfums ne font pas frissonner sa narine; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit. 127 Charles Péguy: Prière pour nons autres charnels Heuereux ceux qui sont morts pour la terre charnelle Mais pourvu que ce fût dans une juste guerre. Heureux ceux qui sont morts d’une mort solennelle. Heureux ceux qui sont morts dans les grandes batailles, Couchés dessus le sol à la face de Dieu. Heureux ceux qui sont morts sur un dernier haut lieu, Parmi tout l’appareil des grandes funérailles. Heureux ceux qui sont morts pour des cités charnelles. Car elles sont le corps de la cité de Dieu. Heureux ceux qui sont morts pour leur âtre et leur feu. Et les pauvres honneurs des maisons paternelles. Car elles sont l’image et le commencement Et le corps et l’essai de la maison de Dieu. Heureux ceux qui sont morts dans cet embrassement, Dans l’étreinte d’honneur et le terrestre aveu. Car cet aveu d’honneur est le commencement Et le premier essai d’un éternel aveu. Heureux ceux qui sont morts dans cet écrasement, Dans l’accomplissement de ce terrestre voeu. Lastnik in izdajatelj: Uprava Narodnega gledališča v Ljubljani. Predstavnik' Oton Zupančič. Urednik: Josip Vidmar. Za upravo: Karel Mahkota. Tiskarna Makso Hrovatin. Vsi v Ljubljani. 128 i LEKRRHR 1 A (Dr. R. Ü5TRR CJUBCJRNF) nasproti glaune poète Oààajajo sezârauila no recepte useh bolniških blagajn. — Priporoča malinovec pristen, narauen u uéeh množinah. — Orlg. noruešfco ribje olje, sueže, naf-finejôe ueàno u zalogi. — Haročlla točno po pouzetjul Klavirje, gosli, čela, saksofone, trompete, klarinete Hohner harmonike in vse glasbilne potrebščine od šolskih do prvovrstnih izdelkov kupite najceneje pri WARBINEK MIKLOŠIČEVA 4 Garantirano mojstrsko popravilo in izboljšanje glasu pri vseh glasbilih A. JANEŽIČ Galanterijske in modne potrebščine Šolske, pisarniške in kjigoveške potrebščine na debelo in na drobno LJUBLJANA FLORJANSKA ULICA 12 - 14 Knjigoveznica, industrija šolskih zvezkov in poslovnih knjig lllllllllllllllllllllllllllllHIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII I. 1. Villon: 2. Ronsard: 3. La Fontaine: Poème Me'le Françoise Delille Melle Catherine Fcntenay 4. Lamartine: 5. Alfred de Musset: 6. Alfred de Vigny: 7. Victor Hugo: A Marie ) T ’ amour piqué ) . La femme noyée Le corbeau et le renard Le vieux chat et la jeune souris 1 La cigale et la fourmi. — M. Jean Yonnel Les deux pigeons. — Mme Germaine Rouer Le lac. — M. Julien Bertheau M;mi Pinson. — Me'le Françoise Delille Tristesse. — M. Julien Bertheau Le rideau de ma voisine. — M. Jean Yonnel Stances à Ninon. — Melle Jeanne Sully La mort du loup. — M. de Rigoult A. Villequier (fragments). — M. Maurice Chambreuil Alfred de Musset: H- II FAUT QU’UNE PORTE SOIT OUVERTE OU FERMEE (Proverbe en un acte) Le comte.........................................M. Louis Seigner La marquise......................................Mme Germaine Rouer III. / 8 9 io Baudelaire: V erlaine: Arthur Rimbaud: Jules Laforgue: Paul Valéry: Paul Fort/f Jean Yonnel ’!ariond Claudel: Charles Péguy: Anna de Noailles Quelques chansons de France. — Me'le Jeanne Sully Les poèmes seront prés^168 Par M. Jean Yonnel Recueillement. — M. Le ciel. — M. Aimé (. Gaspard Hauser. — M. Aimé Clariond Le dormeur du val. — M. Aimé Clariond La complainte du pauvre jenne homme. — M. Julien Bertheau Poème. — M. Jean Yonnel Le bonheur. — M. Louis Seigner Ballade. — M. Aimé Clariond La Vierge à midi. — Melle Françoise Delille Prière pour nous autres charnels. — M. Jean Yonnel Le pays. — Mme Germaine Rouer Blagajna se odpre ob pol 20. Začete# ob 20. Konec pred 23. Parter: Sedeži I. vrste . . „ II.-III. vrste „ IV.-VI. „ „ VII.-IX. „ „ x. „ XI. Lože: Lože v parterju . . „ I. reda 1 - 5 . . 6-9 . . VSTOPNICE se . Din 40'— . „ 36— . .. 32— • „ 28— . .. 24— . „ 24— . , 120— • „ 120— . 140— dobivajo v predp Predj Dodatni ložni sedeži- Balkon: I. vrsta s,t II. „ III. I. « str»0 II. „ " roda ji pri gledališki ^ lisana taksa za penï'J Parlerju Din 20 — edu • „ 22— na • • .. 24— • • * 20 —