Trimestre III. PROVINCES ILLYRIENNES. N. 60 TÉLÉGRAPHE OFFICIEL Laybach, samedi 27 juillet 1811. ANGLETERRE. Londres, 4 juillet. On craint que le roi ne soit plus Souffrant; depuis deux jours il n'est pas Sorti de ses apparie mens. Une lettre du quartier général de lord Wellington, en date du u juin, évalue ses forces ainsi qu'il suit: Présens sous les armes. Infanterie anglaise , 12,000 hommes. -- Portugaise , ï0,000. — Espagnole, sous Blake et Castanos, 10,000 --Total, 32,000 hommes. Cavalerie anglaise, 2,800.-- Portugaise, i,ooo. -Espagnole, 1,000. -- Total, 4,800 hommes. Artillerie à pied et à cheval, etc., 1,000 hommes. --Ce qui donne un total général de 37,800 hommes. Le corps de lord Spencer n'est pas compris dans ce calcul. Des lettres du Portugal portent que le 31e régiment a été dissous, et que ses officiers reviennent en Angleterre: ces lettres ne disent point la cause de cette mesure, et nous ne connoissons point d'événement qui ait pu la nécessiter. Du 8 juillet. — On commence à sentir sérieusement dans les Incîes-Occiden t a les , l'inconvénient de la domination des nègres de Saint-Domingue. Ces croiseurs, ou plutôt ces pirates, se permettent d'insulter et de piller tous ies bâtimens anglais qu'ils rencontrent. Dans les lettres reçues des îles sous le vent, on cite plusieurs faits de cette nature. Des objets d'une plus grande importance réclament aujourd'hui l'attention du gouvernement britannique; mais ie moment n'est pas éloigné qu'il sentira la nécessité de s'opposer aux déprédations de ces misérables qu'il a si follement protégés. — Le public attend avec beaucoup d'anxiété le rapport officiel du capitaine Bingham.. Tous les citoyens des Etats-Unis qui sont dans ce pays s'attendent à la guerre avec l'Amérique. Plusieurs bâtimens américains chargés de passagers, ont quitté nos ports dans le cours de la semaine. (Journal de Paris.) Du 10. Une lettre de "Windsor, du 9 juillet, porte que depuis de-ux jours S. M. n'a pas fait sa promenade ordinaire sulla terrasse. On en conclut qu'il y a eu un changement défavorable dans l'e'tat de sa santé. Lundi dernier on a fait partir pour Plymouth les buffles royaux, au nombre de 287 hommes. (Ils sont ainsi nommés à cause du bonnet de peau de buffle dont ils sont Coiffes.) C'est ce corps qui a été détruit à Albuerra. Le Gleaner est parti pour l'Amérique, avec des dépêches , dans lesquelles on demande une explication sur la dernière affare entre le Président et le Little-Beh. Il doit immédiatement revenir et attendre l'amiral York e par uns certaine latitude. Le résultat des dépêches qu'il apportera décidera de la conduite ultérieure de l'amiral. (Journal de l'Empire.) Du n juillet. Les lettres venues hier par la malle de Héligoland nous ont apporté la nouvelle inattendue du départ du s:ói de Suède pour le Danemarck ; on prétend que dans un mouvement de colere., effet de quelques circonstances inconnues et que l'on suppose être une discussion avec un officier anglais commandant cette station, il s'est jeté dans un bateau non ponté et s'est rendu dans l'Eyder , où il est heureusement arrivé. — On lit dans une des lettres d'HéligoIand , sous la date du 4 de ce mois, qu'il n'existe aucune communication entre cette lie et le Continent; et que les mesures prises sur la côte opposée sont encore, s'il est possible, plus rigoureuses qu'elles ne l'ont été depuis l'occupation de cette île par les Anglais. Le prix du sucre du Brésil est d'un sol « u n sel et demi par livre; le café ne trouve d'acheteur à aucun prix. Un voyageur nouvellement arrivé, nous apprend qu'il s'était rendu au port d'Embden dans le dessein d'y débarquer ; mais qu'ayant appris que son père avait été arrête, il ne consulta que sa propre sûreté , et se détermina à ne point mettre pied k terre. Un effet considérable a été produit k la bourse de Londres par l'exposé de la situation de l'Empire français , qui avait été publié dans les feuilles du matin. Du 12. La marine des Etats-Unis se compose de 12 frégates, 6 bricks, 3 schooners, 4 bombardes et 170 chaloupes canonnières. Il n'y a en commission que 6 frégates» 5 bricks, 5 schooners. Les autres bâtimens sont désarmés' On écrit de Liverpool, en date du 10 de ce mois, que deux navires anglais étant entrés à Saint-Andrews-Sound, dans les Etats-Unis , deux chaloupes canonnières américaines « en ont immédiatement pris possession. On dit que le Commodore Rogers a reçu ordre de remettre en mer immédiatement, et de reprendre sa première station en croisant le long des côtes, comme auparavant, afin de défendre h pavillon américain. La gazette américaine le National lntelligencer du 3 juin, contient l'article suivant : par-tout les cris répétés de vive l'Empereur ! vive l'impera^ tricel se sont fait entendre. (Journ. de l'Emp.) Paris, 15 juillet. S. M. a tenu aujourd'hui un conseil de commerce à Trianon. (idem.) CORPS LÉGISLATIF. Présidence de M* le comte de Montesquiou. Séance du 15 juillet. Le corps législatif, sur le rapport de M. Mollerus, président de sa commisson des finances y adopte le projet de loi sur les finances à la majorité de trois cent vingt-neuf voix contre cinq. — Un décret impérial concernant Jes droits de greffe au conseil des prises, rendu au palais de Saint-Cloud, le 7 juilJet, porte que le secrétaire-général de ce conseil est autorisé à percevoir, à compter de la publication du présent décret, sur les expéditions qu'il délivrera aux parties, 1.0 un droit d'expédition de 40 cent, par rôle de 28 lignes à la page, et de 14 à 16 syllabes à la ligne; 2.0 un droit de signature, qui demeure fixé à 3 fr. pour chacune desdites expéditions. (Courrier de l'Europe.) Du 16> On assure que la clôture du corps législatif aura lieu vers la fin de ce mois.. M* Demackeau, commandant le brick de S.. M- L et> R. VAbeille, vient d'être nommé lieutenant de vaisseau. ^ M. Parot, sergent au second régiment du corps impérial d'artillerie de marine, a été promu au grade d'officier. ■Rapport a S. M. l'Empereur et Roi. Le conseil d'enquête composé de S. Ex. le maréchal sur le port Napoléon, parce que, de ce point central , sur la côte de iz lieues de longueur, qui s'étend de la grande baie à la grande rivière Noire , où l'on peut opérer de forts débarquemens , il étoit plus à même de se porter en avant, pour les empêcher ou les repousser. Diminuer l'armement des batteries de côtes; renforcer comte Serrurier, "président; S. Exc. le comte Dejean , la garde du port et des environs de la ville; réduire au premier inspecteur-général du génie ; le comte Lamartillière, 'nombre indispensable celui des postes autour de l'isle, qui sénateur; et le comte Gassendi, conseiller-d'état, créé par étoient très-multipliés ; partager ses forces en trois subdi-S. M. pour connoître des causes et des circonstances de la visions qui se soutenoient mutuellement et dévoient se capitulation de l'Isle-de-France, qui a été signée en cette porter à tel ou tel point d'attaque; telles furent les me-colonie le 3 décembre 1S10; après avoir pris connoissance , sures que prit le capitaine-général. des mémoires du gouverneur capitaine-général, et des dif-j II &it observer que s'il eût eu plus de troupes de ligne, fé rent es pièces officielles transmises au conseil par S. Exc. j il eût formé divers corps d'observation pour marcher aux le ministre de ia manne et des colonies; après avoir. premiers débarque nens , les culbuter, ou au moins les discuté, dans plusieurs séances, soit sur les pièces officielles, j harceler, les retarder, et se donner ainsi le tems d'arriver soit sur les divers renseignemens qu'il s'est procurés , a l'honneur de présenter à S. AtV I. et R. le résultat de ses opinions. s. Le conseil a pensé que , pour bien faire connoître les causes de la reddition de l'Isle-de-France, il devoit avant tout résumer la situation de la colonie et les opérations de son gouverneur. Cette isle a 14 lieues de long sur 9 de large, et 35 de tour. Elle offre cinq grands mouillages pour vaisseaux et frégates; six moindres pour des bâtimens de diverses grandeurs et une infinité de petites passes. La population est de i43oco blancs ou noirs libres, et de 60,000 esclaves. Celle du port Napoléon est de 6000 habitans blancs , noirs, lascars. Le générai Decaen étoit capitaine - général de l'isle , ainsi que dés colonies françaises environnantes , depuis le mois de septembre 1803. Elles étoient florissantes sous ses "ordres. Son artillerie étoit nombreuse, et les approvisionnemens relatifs à cette arme suffisoient contre un ennemi qui ne pouvoit prolonger ses attaques. Au i.er novembre 1810, ses troupes, rassemblées au port Napoléon, consistoient i." en 1226 officiers, sous-officiers, et soldats, non compris les malades , au nombre de 95; 2.0 en 400 hommes du bataillon des ma> rins tirés des frégates; 3.°en 400 gardes nationales du port Napoléon , où il y en avoit 800, mais dont la moitié, au-dessus de 40 et 50 ans, est supposée hors d'état de marcher k l'ennemi : ce qui faisoit un total d'environ 2000 hommes. Il y avoit encore dans l'isle environ 300 hommes de troupes, et de plus 800 gardes nationales disséminées dans les huit quartiers de l'isle: mais sur ces 800, le tiers seulement etoit en état de porter les armes. en force sur l'ennemi. La défense du port avoit été renforcée par une estacade faite avec soin, et par une batterie nouvelle bien disposée de 26 canons , dont 18 de 36. 11 s'y trouvoit cinq ou six frégates qui avoient été embossées derrière l'estacade, tant pour en augmenter la défense , que pour arrêter plus sûre-me '.t l'ennemi , s'il entreprenoit de la forcer. On ne doit pas oublier que le capitaine-général, privé depuis plusieurs années des secours de la métropole , avoit porté tous ses soins à soutenir la marine et à l'accroître, parce que les prises qu'elle faisoit pouvoient seules lui fournir le moyen d'alimenter et de soutenir la colonie. Le 27 novembre 1810, on signal? 34 voiles; le 28, on en signale 60 ; le 29, au jour , les vigies en signalent 66. A midi, elles mouillent par vent N. E. entre le coin de mire et la grande terre. Comme on ne croyoit pas ce mouillage praticable , on eut la persuasion que c'étoit une fausse attaque. Cependant les Anglais, au moyen de soixante embarcations qu'ils mettent en mer, opèrent un grand débarquement, et dans la nuit du 29 au 30 , achèvent de mettre à terre toutes leurs troupes. Elles consistoient en 23,590 hommes , dont 14,850 Européens. Leur flotte étoit composée d'un vaisseau de 74 ; de 12 frégates, 6 sloops, 9 vaisseaux de la compagnie, et 62 de transport, depuis 1000 jusqu'à 400 tonneaux. Le signal d'allarme général étoit donné ; les gardes nationales devoient marcher à des signaux convenus : celles de la rivière du Rempart eurent ordre* de se porter sur l'ennemi; mais leur point de rassemblement en étoit à trois lieues ; il faisoit très-chaud ; le pays à parcourir n'avoit pas d'eau : ce mouvement fut sans effet. Les gardes nationales du quartier des Pamplemousses eurent aussi l'ordre d'avancer vers les quatre chemins où l'on présumoit que marcheroit l'ennemi. On donne encore Je signal aux Le général Decaen, prévoyant une attaque depuis1 la !Sart^es nationales des autres quartiers de se rendre au port premiere invasion des Anglais dans l'isle Bonaparte , et I Napoléon. sur-tout depuis la prise de cette isle, avoit, d'après les rapports qui lui étoient parvenus, et ses réflexions sur 1a marche de la politique anglaise, fait Jes.dispositions essentielles pour agir sur les divers points qui pouvoient être menacés. H jugea convenable de concentrer ces forces disponibles Ces mesures s'exécutent le 30 novembre. Le chef de bataillon Nougarède , commandant 1a côte du nord, marcha vers la grande baie; il n'avoit que cent blancs et cinquante noirs; aussitôt qu'il eut connoissance de la force de l'ennemi , il prit le parti de se replier pour couvrir le chemin du por.t et de la grande poudriere* Les forces de la colonie étoient organisées en trois subdivisions ; l'une au nord et nord est de la ville, vers la Montagne longue,- l'autre au sud-ouest, entre le Fort-Blanc et la grande riviere, et celle du centro sur la place d'armes. Le 30 novembre, les Anglais s'avancent parle chemin des réserves, du Bois Rouge et de l'église de Pamplemousses, vers la Baie aux Tortues et le port Napoléon. Le même jour, 30 novembre, le capitaine - général passe la riviere du Tombeau , fait unr reconnoissance , voit sept bataillons anglais déployés sue deux lignes, ayant la mer à dos, leur droite vers la Baie aux Tortues, et leur gauche vers le Moulin à poudre. Il culbute une grami garde, -s'avanee , et bientôt, contraint de se replier, revient à la ville, apprend que la flotte anglaise se dirige vers la Baie aux Tortues, d'où les Français, qui n'éîoient qu'au nombre de 30 k 20, s'étoient retirés sur celle du Tombeau. Il conjecture que les Anglais vont opérer sur ce point, la nuit suivante, un nouveau débarquement. Le i.er decembre , le général Wandermassen a ordonné des reconiioissances pour le lendemain , au point du jour; elles donnent pour résultat la certitude que les Anglais s'avançoient sur trois colonnes avec du canon: 1.0 vers la Baie du Tombeau; 2.0 par le chemin des Pamplemousses ; 3.0 par le chemin du Moulin à poudre. Ce général les attaque de grand matin. Il devoit avoir S30 hommes avec lui, puisque sa droite étoit de 550 hommes , et que le général Decaen lui avoit envoyé un renfort "de 300 hommes. Il est repoussé, perd 62 hommes, met un bien plus grand nombre d'ennemis hors de combat , est blessé , et se replie dans le retranchement du port. Il avoit 3 pièces de 4 qui furent bien servies. L'armée anglaise appuie sa gauche à la Montagne Longue, sa droite à l'habitation Bruneau, vers Pamplemousses. L'esca- retirer et capituler et étant sans approvisionnement et sans ressources ; Persuadé qu'il avoit fait tout ce qui étoit en son pouvoir pour exécuter les ordres de son souverain et conserver intacts la gioire et l'honneur du nom français; voyant, qu'il pouvoit en capitulant, rendre à sa patrie 2000 braves, soldats ou marins; qu'il lui est impossible d'assembler un conseil, parce que sa situation ne permet aucun délai , il se résoud , le 2 décembre, à demander une suspension d'armes, négocie une capitulation, la conclud et la signe , le 3 décembre, à trois heures du matin. Le général Decaen ne pouvoit espérer de défendre risiede- France , sur-tout depuis la prise de l'isle Bonaparte, n'ayant au plus que 2000 hommes à opposer à un nombre infiniment plus considérable et se trouvant presque sans provisions de bouche: ce dénuement, résultat de circonstances impérieuses, n'e'toit point ds sa faute et ne pour voit lui être imputé en aucune maniere. , Ce général a soutenu la colonie dans un état prospère, par ses soins et par les encouragement donnés à la marine qu'il avoit sous ses ordres. Il seroit même permis de présumer qu'avec moins de bonheur et d'activité dans ses projets contre les Anglais, il leur eut causé moins d'ombrage, et conséquemment qu'ils n'auroient point encore songé à réunir les moyens les plus puissans pour s'emparer d'une îsle d'où on les inquiétoit sans cesse. Enfin , ce général avoit pris de bonnes mesures et fait de sages dispositions pour défendre la colonie avec les foibles moyens qui étoient en sa puissance. Le conseil d'enquête pense donc que la prise de l'Isle-de-France doit être imputée au manque de troupes , d'ap-provisionnemens et d'argent, que les circonstances n'ont pas permis à la métropole de lui envoyer. Cependant on pourroit croire que le capitaine-général, dre mouilloit à la Baie du Tombeau. Le capitaine-général avert 1 le 27 novembre de l'arrivée de la flotte ennemie , et avoit donné l'ordre aux gardes nationales de Pamplemousses certain , le 2S, de sa direction vers le nord de l'isle , eut dû se de se porter à la Montagne Longue: cet ordre n'ayant porter de suite avec la majeure partie de ses troupes, en point eu d'exécution, les Anglais arrivèrent sans obstacles avant du Port - Napoléon , et prendre position, soit sur la à cette montagne Les F droite fla canons de 18; la ligne garnie de neuf canons de 24 à 12; nemi entreprendroit de débarquer, la gauche protégée par'le Bastion Fanfarron où étoient neuf autres canons de 24 à 12. riviere de Pamplemousse , en appuyant sa gauche à la mer, français étoient dans le retranchement du port , la soit sur tout autre point plus rapproché dela grande baie, anquée par la batterie Dumas, de six pièces de afin d'être en mesure d'arriver à tems, au point où l'en- Dans cette supposition , les Français auroient pu arriver assez à tems à la baie de Mapou pour tenter de Les Anglais se portent en avant; la batterie Dumas ! s'opposer au déb u quement. S ils avoient été repoussés , ou si l'ennemi avoit détaché de ladite baie une partie leur tue beaucoup de monde: l'ennemi s'ébranle , chancelé: dans ce moment, comme l'observe le capitaine général, s'il avoit eu 12 à 1500 hommes de troupes de ligne, il auroit pu reprendre avec succès l'offensive. Les deux généraux français font leurs dispositions pour attaquer l'ennemi le lendemain 2 décembre, une heure avant le jour. Mais le bruit se répand que les Anglois font arriver une colonne par le quartier Moka sur le port. Cette fausse nouvelle ayant découragé les habitans et les gardes nationales , les ordres d'attaquer sont rétractés. Au jour , la vigie signale sept nouveaux bâtimens : c'étoit la division du cap apportant deux régimens à l'armée anglaise qui étoit déjà très considérable. L'ennemi se dispose à une attaque générale. Alors le général Decaen , considérant la grande infériorité du nombre des troupes françaises , le voisinage de l'ennemi qui n'étoit qu'à 1500 toises d'une foible ligne de 1200 toises mal garnie d'hommes ; le débuquement nouveau qui alloit probablement s opérer à la grande rivière , à 800 toises de la place où l'on n'avoit que 200 hommes à lui opposer et des noirs pour canonniers ; l'impossibilité de tirer un détachement du corps qu'il commande, ce qui ne feroit qu'augmenter le découragement des gardes nationales qui restoient, la distance de 1200 toises du point qu'il déîend à l'autre point que le nouveau débarquement va attaquer; la foîblesse du détachement de 60 hommes qui garde dans le port 1500 prisonniers; l'impossibilité de battre assez l'ennemi pour le forcer de se rembarquer; la position dans laquelle il se trouve, n'ayant pas de réduit fortifié pour s< meme de sa flotte pour faire diversion et menacer sur plusieurs points, le capitaine - général auroit toujours eu la ressource derniere de se retirer sur le Port-Napoléon, et d'y capituler comme il l'a fait. Ainsi la faute du capitaine-général, s'il y en avoit une, seroit d'avoir hésité sur le parti à prendre , et d'avoir manqué par là la moment précis du débarquement. Paris le 4 juillet 1811. Signés comte Dejean , comte Lamartilliere , comte ^Gassendi, Le maréchal comte serrurier. w PROVINCES I L L Y R I E N N E-S. //Laybach, 26 juillet. S. M. l'Empereur d'Autriche a nommé Mr.'le Baron Paul de Lederer , Consul Général d'Autriche dans les Provinces illyriennes. Il résidera en cette qualité à Fiume. — Le Texte français du Décret sur l'organisation des Provinces Iilyriennes , imprimé par ordre de Son Ex. M.r le comte Bertrand Gouverneur Général, se trouve à Laybach à l'Imprimerie du Gouvernement. LOTERIE IMPERIALE D' ILLYEIE. Tirage du 24 juillet 1S11. 65 - 4 - 36 - 73 - 45 SUPPLEMENT AU TELEGRAPHE du 27 juillet 1811. INVITATION GENERALE, pour la troisième fois. Au tir que Son Excellence le Comte BERTRAND , Gouverneur Général des provinces illyriennes , comme membre de la société des Arquebusiers de Laybach, a daigné accorder pour célébrer la Fête de SA MAJESTE NAPOLEON LE GRAND, auquel tir tous les amateurs sont invitas en se conformant aux conditions suivantes. . Les conditions relatives à la susdite invitation sont : t. Le prix du premier blanc est de qflinze Napoléon? d'or, avec une décoration analogue; le premier gain est augmenté de deux Napoléons d'or , et le second d'un Napoléon d'or, en sus de la récompense ordinaire. Chaque tireur peut faire au premier Blanc, six, neuf, ou douze coups , à raison de cinq florins en monnaie fine, pour chaque coup* 2. Cet exercice commencera le 15 Août prochain midi. Les mises auront lieu jusqu'au'17. du même mois à six heures du soir. Les faux coups et ceux qu'on pourrait faire sur le second Blanc, outre le devoir, ne sont pas compris dans cette restriction. L'exercice doit être fini le 18. à 7 heures du soir. 3. Lt s faux-coups ne peuvent être réparas qu'une seule fois. 4. Les mises du premier Blanc seront partagées sans aucune retenue, de maniere, que de cent coups, quarante gagneront. 5. Les amateurs, qui ne tirent pas eux-mêmes, sont invités à mettre 9. , ou 12 coups en devises. Les coups en devises seront également partagés par MMr> les Commissaires de l'arquebuse entre les tireurs, et cela au sort. 6. Le prix du second Blanc est de sept Napoléons d'oc. Le premier gain est augmenté d'un Napoléon d'or , en sus de l'ordinaire. 7. Tout tireur est obligé de mettre au second Blanc deux tiers des coups mis au premier Blanc, k raison de 2' fl. 30 kr. par coup en monnaie* fine. Celui qui voudrait tirer outre le devoir, n'a qu'à mettre 1 fl. 15.1er. par coup. Le prix de quatre Napoléons d'or est destiné à l'individu, qui aura fait le plus grand nombre de coups noirs. Un tiers des enjeux du second Blanc sera déduit pour les dépenses j deux tiers seront distribués par MMrs. les Commissaires aux tireurs des coups noirs, et les coups blancs seront bouchés avec des chevilles sans numéro. 8. L'arquebuse de Son Excellence sera placée en tête de toutes les autres. »9. Les armes des Commissaires de l'aïquebuse seront placées chargées immédiatement après celles de Son Excellence. 10. La distance du Blanc est de 60 toises , ou de 150 pas. 11. Le premier et le second Blancs sont à pareille distance, et se trouvent marqués de taches noires également visibles. 12. L'ordre ordinaire ne différé ici , qu'autant que l'exige la localité, et doit être ponctuellement observé. Dans les cas extraordinaires l'avis de MMrs. les Commissaires sera suivi. Liybach, le 12 juillet 1S11. Sigismond de gandin , chef des arquebusiers. ' Thomas Dreo , sous-chef des arquebusiers. «• AVIS. Pour la seconde fois. A la boutique l'enseigne de l'Ancre d'or n. 167 en ville, il y a à vendrè journellement, outre les marchandises d'épicerie et ferrerie , aussi du bon et véritable Rum, le pôt à 3 florins 20 k. ou francs 8 61 centimes. r Laybach, le 23 juillet 1811. avis, jj, . Pour la troisième fois. L'administration des mines dìdria, propriétaire de la /errerie de Sagor , prévient MMrs. Jes négocians qu'elle lent de fixer le prix de ses verres ainsi qu'il suit Savoir Verre poli , le Schoch.......v . FI. 3. Verre blanc ordinaire........ J} 10 Verres à boire et bouteilles vertes et noires. „ — 55 Verres à vitres.............„ 2. 10 Ballons ... . ............„ 1. 55 Bouteilles k Rosolio....... • • . „ i. 4,0 es prix beaucoup au dessous de ceux des fabriques voisines en Autriche et qui procurent de plus aux commerçant les bénéfices des droits de douane et une économie sur les fraix de transports, font esperer à l'administration qu'il ui sera fait des demandes considérables; elle va d'ailleurs occuperà faire perfectionner tant les formes que les qua-lite's afin qu'elles ne laissent rien à desirer. On pourra s'adresser k Mr. Varenberg Garde-Magasin de la Vitrerie à Sagor.