Trimestre lil. PROVINCES ILLYRIENNES. N. TELEGRAPHE OFFICIEL. Laybach5 samedi 13 juillet 1811. EMPIRE FRANÇAIS. 1 Vingt-sept évêchés étant vacants depuis longtemps, et Paris , 30 juin» ^ /* situation de îEmpire > pré- ?aPa aXant refusé à deux époques différentes, de 1805 sentè au, corps législatif dan la séance du 29 juin, par S, Exe, à i8o7 , et depuis 1808 jusqu'à ce jour, d'exécuter les le Comte Montalivet , Ministre de l'intérieur. clauses du concordat qui l'obligent à instituer les évêques -M- • , . , Pr. . , . nommés par l'Empereur, ce refus a rendu nul le concordat ; Messieurs, depuis votre derniere session 1 Empire sest -, > „1.,,. T .r , U) / , ' accru de seize départemens, de 5 millions de population ,1 1 " ^ ^ f'Tr * °> ** COBV°9uer, d'un territoire qui donne un revenu de cent millions, de jloU! ** de 1 Lmpire ' P0Ur^UfI S Pensassef 300 lieues de côtes, et de tous leurs moyens maritimes. 1 7 de pourvoir aux sièges vacants , et de nommer à ceux S v-' ^ «»wt^w^ VI o vvy I^J 5 v» ». viw IUUO 1WU1 3 IXiUys-llJ Uiill UlUJw5» • 4 A. / * Les bouches du Rhin, de la Meuse etde l'Escaut n'etoient' f.» P.^^ont ^tre vacants un jour, conformément à ce qui se pas françaises ; la circulation de l'intérieur de l'Empire faiS?'t S0US Cfharh'maSnesous St' Lo"ls > et dans tous les . . 3 ' cipr f»C nui nnt nrAr-arlé la f J n Ui..»^.. _ „„ „ disparu pou jours. L'arsenal maritime de l'Escaut, auquel se rattachent tant d'espérances, a reçu par là tout le développement mission des évêques. Dès-lors a cessé d'exister cette fameuse transaction de , a i v y u pui 1 il luui umiu ip.unuL -p. , t r / xr t <• •> » qu'il doit avoir. Les bouches de l'Ems, du Weser et de ,/;erde X> contre laquelle 1 eghse l'Elbe mettent en notre pouvoir tous les bois que fournit 1Iuni^ersite et I«: cours souveraines ont si longtemps re-l'Allemagne. Les frontières de l'Empire s'appuyent sur 1a ^ et a, falt .d,re,aux PuWicistes et aux magistrats Baltique, et ayant ainsi une communication directe avec du,femPs> <3uf Je rQ1 et le pape s etoient réciproqueme^ cèdes ce qui n appartenoit ni à 1 un ni à 1 autre. Désorm le nt ais le Nord , il nous sera facile d'en tirer les mâtures, „ , ,,, ., , , , „ . chanvre, le cuivre et les autres munitions navales dont f «ra des délibérations du concile de Pans que dépendra nous pourrions avoir besoin. Nous réunissons aujourd'hui lf S.0rt f Upiscopat , qui aura tant d influence sur celui tout ce que la France, l'Allemagne et l'Italie produisent de Ia reI,Slon- Le concile ^Cidera si la France doit etre, en objets qui entrent dans la construction des vaisseaux. Le Simplon devenu français nous garantit une nouvelle communication avec l'Italie. L'aggrégation de Rome a fait disparaître le fâcheux intervalle qui SO (touvwit enir» «.»i/c/ca Uu >i—vl .1. l'Italie et celles du midi, et nous a donné sur la Méditerranée de nouvelles côtes utiles et nécessaires à Toulon , comme celles de l'Adriatique le sont à Venise. Cette ag- comme l'Allemagne, sans épiscopat. Du reste , s'il a existé d'autres différends entre l'Empereur et le Souverain temporel de Rome , il n'en a existé aucun entre l'Empereur et le Pape, comme chef de la re-Ii2.i9n ; il n'y en a aucûn oui duîcc.» ^i-t»- i* moindre inquiétude dans les ames les plus timorées. Ordre Judiciaire. La justice civile étoit séparée de la justice criminelle j venir de tous les maux qu'afaits à la religion la confusion il a institué des cours impériales investies du droit de redu pouvoir temporel et du pouvoir spirituel. Les Papes chercher et d'accuser, et les a entourées de toute a force ont continuellement sacrifié les choses saintes aux choses nécessaire peur faire exécuter les lois. La conservation et ie perfectionnement du jury, la confrontation des témoins mondaines. Ce n'est pas le divorce de Henri 8 qui a séparé l'Angleterre de l'église de Rome : c'est le patrimoine de St. Pierre. S'il est avantageux à l'Etat et à la religion que le et la publicité de la procédure ont réuni ce qu'avoient de bon l'ancien et le nouveau systèmes. En nommant aux différentes charges, S. M. a recherché les hommes qui restoient encore des anciens parlements, il est également avantageux et que leur âge et leurs connoissances a 1 Empire que l'Evêque de Rome , chef de notre église-,! bles d'être employés dans les couvs impériales. E ne nous soit pas étranger, et qu'il unisse dans son cœur j appelles de son propre mouvement, donnant " à l'amour de la religion celui de la patrie , qui caractérise ! preuve nouvelle de sen constant désir de voir le' Pape ne soit plus souverain, 11 esi egaiement avantageux ; ei que leur aqs et leurs connoissances rendoient susceptible les a ainsi une les ames sublimes. C'est d'ailleurs le seul moyen de rendre j oublier leurs anciennes que v elles eVacheverie 's'unit dans* compatibles la juste influence que' le Pape doit avoir sur j le seul intérêt de le patrie et du trône, le spirituel et les principes de lEmpire , qui ne permettent J . . pas qu'aucun évêque étranger puisse ou doive y exercer ^ , . , -Administration. quelque influence. !,. BeauǰuP de réclamations ont été présentées sur les Relis ion. j limites des différents départemens. On a émis des opinions . r .7 . 'qui tendroiirQt à substituer de grandes préfectures aux pré- L Empereur est satisfait de 1 esprit qui anime tout son lectures actuelles 3 mais S. M. les a rejettées, et a pris pour rpe' I,.,.. , I principe de regarder comme établi et permanent ce qui Les soins de ^administration se sont portes sur les be- s'est fa't. L'instabilité détruit tout. Une grande révolution eColef secont,airfs a Pas*é sur l'organisation des départemens} elle a été comme is altérer. Ces milieu de cir- ,, 1 . 4 ,,, .. « , j , , . -------------r-.....— -1— les habitans, elles étoient détruites, et 1 achèvement de plusieurs grandes',et ils resteront toujours également unis. métropoles dont la révolution avoit interrompu la construction, prouvent manifestement combien le gouvernement a à cœur 1a splendeur du culte et la prospérité de la religion. Les dissentions religieuses , suite de nos troubles politiques, se sont entièrement évanouies. L'Administration communale s'est par tout perfectionnée. Les budjels délibérés en conseil dETtat dirigent et contrôlent l'administration de toutes les communes de l'Empire qui ont plus de dix mille francs de revenu. La masse de ces revenus monte déjà à plus de 80 millions. Jamais en aucun temps et dans aucun pays les communes n'ont été aussi riches. Par-tout aussi l'octroi est une imposition Souveraine: S. M. l'a abandonnée aux communes; ainsi tous leurs établissemens se trouvent dans le meilleur état , et dans presque toutes en a entrepris des constructions qui doivent les embellir et accroître leur prospérité. Par-tout les hôpitaux ont été améliorés, et l'on peut dire que jamais ils n'ont été mieux tenus. La charité s'exerce avec abondance , et les legs acceptés en conseil d'état pour les hôpitaux montent chaque année à plusieurs millions. S- M. a approuvé et doté un grand nombre de congté-gations des soeurs de la chanté , ayant pour objet d'assister les malades et de desservir les hôpitaux. L'intention de S. M. est que toutes ces sœurs soient pour les choses religieuses sous la direction de leurs évêques. Les dépôts de mendicité ont été créés dans 65 départemens. Dans 3z ils sont déjà en activité , et il n'est plus permis de» mendier. Ces lîèpôls ont encore besoin d'être perfectionnés, pour que les travaux y soient bien ^établis et puissent subvenir a la majeure partie de leurs dépenses. Instruction publique. L'Université a fait des progrès. Quelques lycées étoient mal constitués; les principes de la religion, fondement de toute institution comme de toute morale , en étoient écartés ou s'y trou'-oient foiblement pratiqués. Le Grand maître et le Conseil de l'Université ont rémedié à la plus-grande partie de ces abus. Toutefois il reste encore beaucoup à faire pour l'exécution des espérances et des vues de l'Empereur dans cette grande création. L'éducation de famille est celle qui m«rite le plus d'encouragement ; mais attendu que les parents sont si souvent obligés de confier leurs fils à des collèges ou à des institutions, l Empereur entend que l'organisation de l'Université s'étende à tous les collèges et aux institutions de tous les dégrés , afin que l'éducation ne soit plus comme une manufacture ou une branche de commerce exploitée dans des v«— j'"-. « * -y.;— i»»'i — *inn — des plus nobles devoirs d'un pere de fimille , ou un des principaux objets des institutions nationales. Le nombre des lycées et celui des collèges communaux sera augmenté, et le nombre des institutions particulières sera par dégrés diminué jusqu'à ce qu'elles soient toutes fermées. Tonte l'éducation publique doit être dirigée par la discipline Militaire, et non par la police civile et ecclésiastique. L'ftabitude de la discipline militaire est la plus l'tile , puisque dans tous les états de la vielles citoyens ont besoin de pouvoir défendre leurs propriétés eontre les ennemis de l'intérieur ou de l'étranger. Il faut dix ans s. n core pour que tout le bien que S. M. attend de l'Université s oit réalisé, et pour que ses vues soient remplies ; ma-'s de grands avantages ont déjà été obtenus, et ce qui existe est piéférable à ce qui a jamais existé. Pour l'institution primaire des garçons , S. M. voit avec avec plaisir l'établssement des petites écoles ; elle en desire la propagation. Indépendamment des maisons de S'.aint-Denis et d'Ecouen , six maisons ont été établies pour l'évKJcatian des filles dont les. pères se sont consacrés aux service de l'Etat. Sciences et Art. La découverte de l'aiguille aimantée a produit une revolution dans le commerce ; le sucre à détruit l'usage du miel ; l'indigo celui du pastel. Les progrés -te la chimie opèrent en ce moment une révolution en sens inverse : elb est parvenue à extraire le sucre du raisin , de l'érable et Je la la betterave. Le pastel, qui avoit enrichi le Languedoc et une partie de l'Italie , mais qui n'avoit pû, dans l'enfance de l'art, soutenir la concurrence avec l'indigo , reprend maintenant sa supériorité i la chimie en extrait une fécule qui lui donne sur l'indigo l'avantage du prix et de la qualité. Toutes les branches des sciences et des arts se perfectionnent. Travaux f ubi ics. On a entrepris depuis dix ans de grands travaux , et ils se poursuivent chaque année avec un nouveau arie et un nouvel accroissement de moyens. En 1810, 138 millions ont é(é appliqués à ces travaux; 155 le sont en 1811. Au milieu des guerres, des dépenses quejiécessitent d'immenses armées, dela création et de d'organisation de flottes nombreuses, les sacrifices que le trésor impérial fait pour les travaux publics, sont tels qu'ils surpassent en une seule année tout ce qui y é(0it employé sous l'ancienne monarchie dans le cours d'une génération. Fortifications. Une grande partie de ces dépenses a pour objet la création de nouvelles plac-s fortes ; le but de ces travaux est de consolider et de fortifier l'Empire pour le bien de l'avenir. Une place de second ordre est établie au Texel pour défendre les bouches du Zuyderzée : 3,000 hommes pourront y soutenir un siege de plusieurs mois. Anvers , Bres-kens, le fort impérial de Cadsand, Wilhelmstadt, l'Ecluse, le Sas deGand, sont déjà d'importantes barrières ; Flessn-çue, environnée de forts au delà de la portée de la bombe, protégée par des inondations regiées et par des ouvrages multiplié';, est désormais à l'abri de toute tentative. En 1810 et 1811 on a dépensé plus de 8 millions aux places de l'Escaut. Il étoit naturel de faire de grands travaux sur un point qui sera à jamais l'objet de la jalousie et des craintes de nos ennemis naturels. De nouveaux ouvrages sont construits à Ostende. On a également conmencé de grands travaux à Boulogne, au Havre et à Cherbourg. Le Havre, la clef de la Seine, et qu'on peut justement nommer le port de Paris, est déjà fermé et en état de soutenir un siege. Cherbourg sera une place de premier ordre. On a repris dès l'année passée les travaux de Dunker-que, de Montreuil et d'Abbeville, qui avoient été négligés. Ces boulevards sont rétablis dans le meilleur état. On a che ve et on répare l'enceinte de Brest. Un nouveau système de fortifications a été établi pour Lorient et pour Rochefort. » , i .,„ -------- j„„ ;,,!„<: çt Moironf, de Belle-Isle et de i'isle d'A x se continuent. De nouveaux ouvrages sont ajoutés aux fort fications de Toulon ; d'autres se construisent isles d'Hyeres, à Gênes et à la Spezia. On a travaillé et on travaille à agrandir considérablement du côté de terre les importantes fortifications de Porto-feirajo. A Corfou , place déjà forte , on travaille depuis environ 4 ans à de grandes constructions. On a adopté de nouveaux projets, et cette clef de l'Adriatique est gardée par 12 'mille hommes de troupes, fournies de vivres pour deux ans, et d'une artillerie nombreuse, avec des munitions pour un siege de la plus longue durée. Le fort Napoléon s'élève sur la rive gauche du Ehin, vis-à-vis de Wesel , dont les anciens ouvrages sont coni-gés et perfectionnés. Venloo et Juliers sont mis dans le meilleur état. Cassel et Kelh sont créés, et 1 -s ponts îm-portans de "Wesel, Mayence et Strasbourg sont protégés sur les deux rives par autaut de places de premier ordre. Alexandrie, qui est le centre formidable de nos^ magasins et notre point d'appui au delà des Alpes, est déjà depuis 10 ans l'objet d'une dépense annuelle de t*rois millions de francs. On travaille dans le royaume d'Italie avec la même ardeur' aux fortifications de Palmanova et d'Osopo , et on augmente les ouvrages d'Ancone, de Venise et de Mantoue. A voir l'activité qui règne depuis huit ans dans les travaux sur toutes nos frontières,. on diroit que la France est menacée d'une invasion prochaine. Je n'aurai pas besoin de mettre sous vos yeux, pour contraster avec cette idée, la situation 'de tous nos voisins qui sont nos alliés et qui sont unis à notre système , et la prépondérance que nous ont donnée les dernières campagnes j mais je dirai seulement que lo-sque dans de semblables circonstances on s sacrifié en peu d'années plus de cent millions pour une dépende qui n'intéresse que l'avenir, il faut rendre grâces au gouvernement qui, non content d'assurer fa félicité de la génération actuelle, veut encore garantir la tranquillité de la postérité, et maîtrise ainsi jusqu'aux vicissitudes les plus éloignées de la fortune. Ports. - I Mayence et l'Allemagne ont été raprochéis ds 12 heures , , ir , . , , „ 5 , ,. " j, tr~ic nnnf, v n-„vent être heures, au moyen de la chaussée qu'on élevé Je long des vaisseaux de liane, me me a trois ponts-, y peuvent etre ^ > ■' ■ j reçus et «n sortir armés. Au commencement de cette année sables de Maestr.cht à Wese et de Wesel a Hambou.g. deux vaisseaux de 80 y ont été doublés en cuivre. Avant Ja Ce »era le premier exemp e dans 1 histoire de 80 lieues de •fin de septembre prochain, le bassin pourra contenir 30 r,oute ^ites dans 1 espace de deux ans. Avant la fin de 1811 1 r > r ^elJK tiers à-peu-près de cette route seront termines. Vai LesUî'a«sseaux de ligne ne pòuvoient entrer que de'sar-I Amsterdam sera également rapproché de Pans de x± mes dans le bass.n de Flessingue. Au moyen des travaux heures, par la chaussée d Anvers a Amsterdam. On y tra-qu'on y fait actuellement, 20* vaisseaux y pourront bientôt paille aéja sur plusieurs points. De nouvelles route» sont entrer complètement armés. Les quais qui ayoïent -été ^abiies £ la SPezia a Paime > llc F,orence à R,mmi > de renversés par les Anclais ont été rétablis. On s'occupe au- Nice a Gènes. .... • î- «. jourd'hui de la reconstruction du magasin général qui doit j Tous les îconseils généraux de departemens rivalisent ■être parfaitement à l'abri de la bombe. ' M? zele pour seconder les intentions du Souverain ; et pat- On j.tte en ce moment les fondemens d« bassin de Ter- t°ut on 0"vre de nouveHes routes pour établir des continsse ; 20 vaisseaux de ligne armés pourront sortir de cel munications entre les différents points des dePar,emens. bassin dans une seule marée.- il pourra en contenir plus! a entrepris la construction d un grand nombre de ^g j ponts. Ceux de Bordeaux, de Rouen, d Avignon sur le irg les travaux quoique pi is Compaq coup plus en grand, avancent avec la plus grande rapidité. La digte qui doit être au dessus du niveau des eaux basses sera terminée dans le courant de la présente année. Parmi les forts qu'on bâtit pour défendre la pluge , celui du centre est déjà terminé. Neuf dixièmes du port sont déjà construits, "piente vaisseaux de ligne pourront être reçus dans le bassin et dans l'avant-port. Un vaisseau qui avoit été endommagé par un coup de mer a déjà pu entrer dans le bassin ét y a été réparé. L'avant-port et le bassin seront achevés en 1812. Les seuls travaux de Cherbourg exigent au dessus de 3 millions par an. Tous les ports du second et troisième ordre sont l'objet de travaux pius 011 moins grands. Canaux. Le canal de St. Quentin est fini; dès cette année il a été dans une grande activité de navigation i il a déjà beaucoup d'influence sur le prix du bois de chauffage et du charbon dans la capitale. Le canal du Nord qui réunit le Rhin à l'Escaut étoit déjà au tiers fait. La , réunion de la Hollande l'ayant rendu inutile, ces travaux ont été suspendus. Le canal Napoléon q:>i réunit le Rhin à la Saôns sera terminé dans l'espace de 4 an;; 3 millions par an sont affectés à ces travaux. Le canal de Bourgogne qui réunit-la Saône à la Seine se poursuit avec activité. Les dépenses qu'on y fera cette annee seront de 1500 mille francs. Le canal d'Arles qui conduit le Rhône au port ciu Bouc est au tiers fait; celui qui divise end,ux parties la presqu'isle de Bretagne , en unissant la Rance à la Vilaine , est déjà commencé. Le canal du Biavet , qui réunit Napoléon ville à Lorient , et qui un jour de Napoléonville ira à Brest , est presque fini. Plusieurs autres canaux de moindre importance sont ou finis ou en grande activité de construction. Routes. En améliorant les routes on raccourcit les distances, espece est si considérable , que nous en pouvons mettr= > On calcule que Turin a déjà été rapproché de Pans de 36;sur le chantier avant la fin de 1811. A Lorient, Roche-heures, c'est-à-dire, de 24 heures par le passage du " - - — • Travaux a Paris. Le canal de l'Ourcq et la distribution de ses eaux dans les différentes parties de Paris sont l'objet d'une dépense de 2,500,000 francs par an. Dans quelques années ces travaux seront terminés. Soixante fontaines versent déjà les eaux de l'Ourcq dans les principaux quartiers et marchés de la capitale. L'eau y arrive et les fait couler sans interruption. La Seine , la Marne , l'Yonne et l'Oise sont l'objet dì? travaux considérables pour améliorer la navigation. La coupure de Saint-Maur qui sera terminée l'année prochaine, raccourcira la navigation de la Marne de cinq lieues et fournira des eaux abondantes pour une quantité d'usines. Les écluses établies au Pont-de-1'Arche et à Vernon rendront plus facile la navigation de la Seine , et d'autres écluses la'prolongent jusqu'à, Troyes et à l'Aube. Les ponts de Choisy , de Besons et d'Jena , facilitent les communications ou concourent à l'embellissement de la capitale. Le Louvre sera bientôt terminé: on démolit foutes les maisons qui se trouvent entre le Louvre et les Tuileries. Une seconde galerie réunit ies deux palais. Marine. Nous avons perdu la Guadeloupe et l'fsle de France. Le désir de secourir ces colonies ne devoit jamais engager nos escadres à sortir daas l'état d'infériorité relative où elles se trouvoient. Depuis la réunion de la Hollande, ce pays nous a fourni 10 mille marins et 13 vaisseaux de ligne. Nous avons des flottes considérables dans l'Escaut et à Toulon. Des divisions de vaisseaux de ligne, plus ou moins fortes, se trouvent dans les différents ports , et 15 vaisseaux sont sur les chantiers d'Anvers. Tout y est disposé de maniere à ajouter chaque année un grand nombre de bâtimens de guerre à notre escadre de l'Escaut. On construit deux autres vaisseaux de ligne à Cherbourg; et l'approvisionnement en bois de construction et en matériaux de toute Mont-Cenis, et de 12 heures par la nouvelle route de la Maunenn.% s. M. a décrété l'établissement d'une nouvelle route de Paris à Chambery par Tournus. Cette route, en fort et Toulon regne la même activi té. A Venise on cbns-struit maintenant une grande quantité de vaisseaux. Naples devoit, selon les traités, avoir cette année-ci six vaisseaux de ligne et six frégates. Ce royaume ne les a pas. Le gou- / I - ' W - a ------^».Miuv liv iwa î» ^»«JI Sj^u évitant les montagnes, sera plus courte de huit heures ; vernement de ce pays se convaincra de la nécessité de ré- par cjnséquent Turin aura été raproché de 44 heures de Pans; ce qui fait presque la moitié de la distance. Milan est rapproché de Pans, au moyen de la route du Stmplon , de plus de 50 heures de marche, si on compare la route actuelle à celle qui existoit il y a à présent 10 ans, Bayonne et l'Espagne ont été raprochées de Paris de i3 heures, par la chaussée' construite dans les sables des landes entre Bordeaux et Bayqnne. 1 parer une pareille négligence. Nos moyens , notre nav.gation intérieure suffisent pour porter en peu d'années le matériel de notre marine au même point que celui de nos ennemis. Les essais faits sur la construction maritime ont eu le meilleur succès; les jeunes gens de 18, 19 et 20 ans mis à bord de nos vaisseaux montrent la meilleure disposition et s'instruisent rapidement. Les fréquentes sorties de nos escadres, le cabotage , les évolutions de nos flottes et Hot- -tilles dans le Zuyderzée, dans l'Escaut et dans nos rades, ont fait faire à nos jeunes conscrits des progrès qui donnent lieu de concevoir les meilleures espérances. Guerre. Dans une année , la plus part des places fortes d'Espagne ont été prises à l'issue de sieges qui couvrent de gioir- le génie et l'artillerie des armées françaises. Plus de 200 drapeaux, 80 mille prisonniers et plusieurs centaines de pieces de canons ont été pris aux Espagnols dans diverses batailles rangées. Cette guerre touchoit à sa fin , lorque l'Angleterre , s'écartant de sa politique ordinaire , est venue se présenter en premiere ligne. L'issue de cette lutte est bien facile à prévoir ; et on peut aussi aisément comprendre lous les effets qu'elle produira sur les destins du monde. La population de l'Angleterre ne pouvant suffire à l'occupations des deux Indes , de l'Amérique et de plusieurs établissemens dans la Méditerranée ; à la défense de l'Irlande et de ses propres côtes; aux garnisons et aux équipages de ses immenses flottes, à la perte en hommes que lui cause une guerre opiniâtre contre la France, dans la peniosule espagnole , il en résulte que nous avons en notre faveur plusieurs dégrés de probabilité , et que l'Angleterre s'est exposée, ou à ruiner entièrement sa population si elle persiste dans cette guerre, ou à se voir couverte d'opprobre, sielle la quitte après s'être avancée de cette maniere. La France a Soo mille hommes sous les armes ; et lorsque de nouvelles forces, de nouvelles armées marchent sur l'Espagne pour combattre nos éternels ennemis, 400 mille hommes et 50 mille chevaux restent dans l'intérieur de l'empire, sur nos côtes, sur nos frcntieres, prêts k voler k la défense de nos droits par-tout où ils pourroiènt se trouver menacés. Le système continental qu'on exécute avec la plus grande persévérance , ruins dans leur base les finances de l'Angleterre ; son changs perd déjà 33 pour 100; ses colonies sont sans débouchés pour leurs produits i la maj.ure partie de ses fabriques sont fermées. . . . tinental ne fait que de naître! nance , fondés sur des emprunts, sont faits de leur nature pour des temps de paix, car emprunter, c'est appeller les ressources de l'avenir au secours des besoins présents. Néanmoins l'administration actuelle de l'Angleterre a proclamé le principe de la guerre perpétuelle; c'est comme si le chancelier de l'échiquier avoit annoncé qu'il proposera dans quelques années le bill de faillite. En effet, il est mathématiquement démontré que vouloir pourvoir aux dépenses avec 800 millions d'emprunts par an , c'est comme si on dé-claroit que dans l'espace de quelques années il n'y aur.i plus d'au tra ressource que la faillite. , Cette observation frappe tous les jours iès hommes sensés ; à chaque campagne eile deviendra plus évidente encore pour tous les capitalistes. Nous sommes â la quatrième année de la guerre d'Espi-gne 3 mais en supposant même que cette guerre exigsroit encore quelques campagnes, l'Espagne sera soumise et les Anglais en seront chassés. Qu'est-ce que quelques années pour consolider le grand Empire et assurer ja tranquillité de nos enfans? Ce n'est pas que le gouvernement ne desire la paix; mais cette paix ne pourra jamais se faire tant que les affaires de l'Angleterre seront dirigées par des hommes qui toute leur vie ont fait profession de la guerre perpétuelle ; et sans garantie, cette paix que seroit-elle pour la France? Au bout de deux ans, les flottes anglaises saisi-roient nos bâtimens et ruineroient nos places de Bordeaux , Nantes, Amsterdam, Marseille, Gênes, Livourne, Venise, Naplcs , Trieste et Hambourg, comme elles ont déjà fait; une semblable paix ne seroit qu'un piège à notre commerce; elle ne seroit utile qu'à l'Angleterre, qui trouveroit un débouché pour le sien , et qui changeroit le système continental. Le gage de ia paix est dans l'existence de notre flotte et de notre puissance maritime. Nous pourrons faire la paix a'»ec sûreté lorsque nous aurons 150 vaisseaux de ligne; et malgré les obstacles de 1a guerre, la situation de l'Empire est telle qu'en peu de temps nous aurons ce nombre et le système con-jde vaisseaux. Par conséquent la garantie de notre flotte et Il ne fa ud roi t que l'exé- celle d'une administration anglaise fondée sur d'autres prin-cuter pendant dix années consécutives , et il suffiroit seul • cipes que ceux du cabinet actuel, peuvent seules donner pour anéantir les ressources de l'Angleterre. J }a paix a l'univers. Cette paix nous seroit. sans doute fort Ses revenus ne sont pas fondés sur le produit de son utile ; elle èst k désirer sous tous les rapports; nous dirons sol, mais sur le produit du commerce du monde. Dès à. j plus 3 le continent, le monde entier la rédament; mais piésent la moitié de ses banques sont fermées. Les Anglais1 nous avons une consolation, c'est qu'elle est encore plus esperent envain que le temps et les évenémens provoqués par j t\ desirer par nos ennemis que par nous, et quels que leurs passions pourront ouvrir des débouchés à leur commerce, soient les efforts que le rmnsstere anglais fait pour étour- n_____. J. I 1» ci/ctf'mp rnntinfntil i-v'i i-ipn J;_ 1™ „ ^ ♦ i n mi mnVï-n d'i] rie fri 11 Ir» lik* Il or o« Quant à la France, le système continental n'a rien changé dans sa position; depuis dix ans nous existons sans commerce maritime , et-, nous subsisterons encore sans ce commerce. La prohibition des marchandises anglaises sulle continent a ouvert un débouché à nos manufactures. C'est à nos fabriques à se regler sur les besoins de plus île 60 millions d'individus. La prospérité du trésor impérial n'est nullement fondée sur le commerce de l'univers. Plus de 900 millions qui sont nécessaires pour subvenir aux dépenses de lEmpire, sont le produit d'impositions directes ou indirectes naturelles. II faut à l'Angleterre pour solder ses dépenses deux milliards ; et son "propre revenu ne lui en pourroit fournir qu'un tiers. Nous croirons que l'Angleterre pourra soutenir aussi long temps que nous cette lutte quand elle aura passé plusieurs années sans faire des emprunts , sans consolidation de billets de l'échiquier, et lorsqu'elle fera ses paiemens en numéraire ou au moins en papiers susceptibles d'être échangés à volonté. Tout homme raisonnable doit être persuade que la France peut rester dix ans dans l'état actuel sans souffrir d'autres entraves que celles qu'elle éprouve depuis dix ans, sans dir la nation au moy*n d'une foule de libelles et de, tout ce qui peut tenir en fermentation une population avide de nouvelles, il ne peut cacher au monde combien la paix deyient tous les jours plus indispensable à l'Angleterre. Ainsi, Messieurs, tout dans ie présent nous garantit un avenir heureux autant que plein de gloire ; et nous trouvons un gage de plus de cet avenir dans cet enfant si vivement désiré qui ayant enfin é^é accordé à nos voeux, perpétuera la plus illustre dynastie ; dans cet enfant qui au milieu des fêtes dont votre ré.inion semble fiire partie , reçoit déjà avec le Grand Napoléon et l'Auguste Princesse qu'il a associée à ses hautes destinées, les hommages d'amour et de respect de tous les peuples de l'Empire. (Menit.) provinces illyriennes.. Laybach , 12 Juillet. Son Exc. le Gouverneur Général a reçu aujourd hui une députation de l'istrie ci - devant italienne , composée de M.rs Vergottini , Vice - Intendant à Capo d'Istria, Totto , maire , Lanzi, Juge, Petronio, Ingénieur des Ponts et chaussées, d'Andri, Grand Vicaire, et Mathieu, capitaine des canonniers de Ja garde nationale. M. Petronio a exprimé , au nom de ses augmenter sa dette, et subvenant à toutes ses dépenses, j collègues et de s s concitoyens , ies sentimens d'admiration L'Angleterre doit chaque année de guerre emprunter 800 et dé respectueuse reconnoissance que ies habitans de l'istrie millions , ce qui feroit, en 10 ans, huit milliards. Com- ont nourris pendant quatre ans pour S. M. l'Empereur et ment concevoir qu'elle puisse parvenir à. supporter une augmentation de contributions de 470'millions pour payer les^intérêts de ses emprunts, elle qui ne peut aujourd'hui Roi, en qualité de sujets de son royaume d'Italie , sentimens qui ne se sont pas affbiblis depuis ia réunion de leur pays aux Provinces illyriennes et auxquels une suite de subvenir à ses dépenses qu'en empruntant 800 millions par bienfaits et une douce habitude ont imprimé un caractère an? Le système actuel des finances de l'Angleterre ne originaire. Son Exc. , en accueillant l'hommage exprimé par peut être fondé q»ié sur la paix. Tous les systèmes de fi- cei'te députation , a promis de le transmettre à Sa Majesté.